Les Etats-Unis vont étendre leurs mesures de restriction de visas à d’autres pays. Le président américain, Donald Trump (photo), l’a annoncé cette semaine, lors d’un entretien accordé au Wall Street Journal en marge du Forum économique international de Davos.
Le chef d’Etat américain n’a souhaité donner aucune précision sur la liste des nouveaux pays qui seront visés par cette mesure. Toutefois, de nombreux médias américains citant des sources proches du dossier indiquent que la mesure pourrait viser sept pays, dont quatre africains. Il s’agit du Soudan, de la Tanzanie, de l’Erythrée et du Nigeria pourtant considéré comme l’un des alliés traditionnels de Washington DC sur le plan des relations commerciales et de la lutte contre le terrorisme.
La nouvelle annonce intervient trois ans après la mise en place d’une mesure d’interdiction d’entrée aux Etats-Unis par l’administration Trump. Visant des pays à majorité musulmane tels que la Libye, la Somalie ou le Tchad, ce décret migratoire avait été présenté comme une mesure de protection contre l’entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis. De nombreuses personnes avaient alors décrié cette loi qui finalement, ne faisait que donner le ton de la politique étrangère de Donald Trump telle que mise en œuvre ces dernières années.
A neuf mois de l’élection présidentielle, cette annonce semble constituer un message clair adressé aux électeurs américains et autres pays, quant au maintien de l’orientation radicalement protectionniste de la politique migratoire de Donald Trump, en cas de réélection.
En Afrique et plus particulièrement au Nigeria, cette décision devrait à nouveau soulever l’indignation si elle était confirmée. En 2018, le président américain avait déjà qualifié les pays du continent de « pays de merde ».
Source: Ecofin