(Agence Ecofin) – « La connectivité aérienne peut générer des milliards de dollars de PIB, créer des millions de nouveaux emplois et générer de nombreux avantages socio-économiques en Afrique. »
C’est ce qu’on peut retenir de l’interview accordée, dimanche 16 février 2020, par la directrice régionale du plaidoyer et des relations stratégiques de l’International Air Transport Association (IATA) pour l’Afrique, au site nigérian, This Day. Mme Adefunke Adeyemi (photo) se base sur une étude lancée par son institution en 2014.
« L’étude a examiné douze pays à travers l’Afrique, et quantifié les nombreux avantages qui en résulteraient pour ceux-ci, leurs sous-régions, et l’Afrique dans son ensemble, s’ils devaient ouvrir complètement leur ciel pour se connecter les uns aux autres. Elle a montré que la connectivité aérienne complète dans ces pays générerait 1,3 milliard de dollars de PIB supplémentaire, plus de 150 000 nouveaux emplois, et de nombreux autres avantages socio-économiques dans ces douze pays seulement », explique-t-elle.
Malgré que la connectivité aérienne reste une « terre promise » pour l’Afrique, la représentante de l’IATA reste optimiste. « Pour assurer la connectivité intra-africaine, 32 pays africains ont adhéré au Marché unique du transport aérien africain (Mutaa). Et pour la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), 52 pays africains se sont inscrits. Je crois que l’Afrique est plus proche de la terre promise », a déclaré Adefunke Adeyemi.
Elle est d’autant plus optimiste que le marché de l’aviation en Afrique est appelé à croître significativement au cours des prochaines années. Conformément aux prévisions de trafic à long terme de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le trafic passager en Afrique devrait augmenter de 4,3 % par an jusqu’en 2045, tandis que le trafic fret devrait également croître plus rapidement que la moyenne mondiale, à 3,9 % par an, au cours de la même période.
Grâce à ces augmentations, le secteur devrait générer jusqu’à 9,8 millions d’emplois d’ici 2036, en triplant sur la même période sa contribution à 159 milliards de dollars au PIB de l’Afrique.