Avec le soutien actif de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique(Cea), le Sénégal vient de se doter d’une stratégie nationale pour la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Le pays entend s’intégrer harmonieusement dans ce marché africain de plus d’un milliard de consommateurs.
Madame le ministre sénégalais du commerce et des Pme, Aminata Assome DIATTA est formelle : « Avec la Zlecaf, dit-elle, le commerce intra africain passera de 15 à 30% à l’horizon 2022… »
Procédant à la validation de la stratégie nationale du Sénégal, Mme DIATTA a rappelé que le Sénégal compte assumer un leadership fort pour promouvoir la Zlecaf d’autant que 40 % des exportations du pays vont vers le continent africain.
Mieux, la Zlecaf s’intègre harmonieusement dans les objectifs du Plan Sénégal émergent(Pse) notamment en termes de transformation structurelle de l’économie.
Les Sénégalais ont adopté une démarche inclusive pour aboutir à cette stratégie nationale validée par les plus hautes autorités.
Mais l’impact fiscal est loin d’être négligeable car l’Etat s’engage à renoncer à une fiscalité de porte évaluée annuellement à 22 milliards cfa.
D’ailleurs le pays est dans une dynamique de promouvoir plutôt la fiscalité intérieure.
Pour M Souleymane Abdallah, représentant du Secrétaire exécutif de la CEA, les autorités sénégalaises ont bien compris les enjeux de la Zlecaf dans l’optique de favoriser des bonds prodigieux aux économies des 54 pays du continent qui seront bientôt impactés par ce changement de paradigme.
La Zlecaf représente en réalité la zone de libre-échange la plus large à travers le monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce(OMC).
D’ici à 2030, plus de 170 millions de jeunes africains seront sur le marché du travail.
L’accord établissant la zone de libre -échange continentale africaine, signé le 21 mars 2018 à Kigali, est entré en vigueur le 30 mai 2019 après le dépôt du 22 ème instrument de ratification.
La phase opérationnelle a été lancée en juillet 2019 à Niamey et a permis d’augmenter le nombre d’Etats signataires à 54.
Dès lors, pour tirer profit des retombées positives de l’accord et de gagner d’autres parts de marché, plusieurs Etats sont en train d’élaborer des stratégies pour accroître leur commerce au niveau continental.
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