Ma plume dans l’encre ! Je vais écrire. Qu’est-ce que je vais écrire ? Ce que l’humanité est en train de vivre. Cette guerre contre le « petit » et « grand » invisible qui a fini de semer la peur et la désolation dans le monde. Pauvres, riches, religieux, décideurs, hommes, femmes, jeunes, etc. Nul n’est à l’abri. La menace du COVID-19 est réelle. L’heure est grave et la situation très critique.

Face à la 2ème vague de contamination en Chine et à l’existence de personnes guéries testées positives en Corée du Sud, l’humanité est train de mener une guerre dans l’incertitude totale. Mystère autour de l’invisible qui a fini de s’imposer comme chef de guerre. Le COVID-19 qui a pris naissance en Chine continentale plus particulièrement à Wuhan dans la région de Hubei, a fixé ses règles de jeu. Mosquées, églises, synagogues, temples, universités, écoles, restaurants, hôtels, stades, salles de conférences tout est fermé. Les avions sont cloués au sol à l’exception des cargos pour le transport des produits de lutte contre le coronavirus. Les métros, trains, bus, etc. dorment dans les gares. Le transport maritime s’est limité aux produits de premières nécessités.

Le monde a enregistré près de 2 millions de cas avec plus de 588 600 et 158 000 décès à la date du 18 avril 2020. Les Etats-Unis à eux seuls dépassent la barre des 38 000 morts. L’heure est grave. Les grandes puissances, premières victimes du COVID-19, sont en récession économique.

A l’instar des autres pays du monde, le Sénégal est frappé de plein fouet par cette crise sanitaire. Le premier cas positif au coronavirus dans notre est déclaré le 02 mars 2020. Ce cas importé sera suivi de cas contacts jusqu’au cas communautaires. Les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Saint-Louis, Louga, Fatick, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor sont touchées.

En ce 18 avril 2020, le Sénégal a enregistré au total 350 cas testés positifs dont 3 décès et 211 personnes guéries. Après les cas importés et leurs lots de cas contacts, nous faisons maintenant face à la vague de cas communautaires. Une vraie bombe à retardement de l’ennemi invisible. Les cas communautaires ont pris le dessus sur les contacts suivis.

Qu’est-ce qu’une transmission communautaire ? La transmission communautaire se produit lorsqu’une personne contracte le COVID-19 d’une source inconnue et qu’un lien épidémiologique ne peut être établi. En outre, c’est lorsque le virus se propage au sein même d’une communauté, d’une personne à l’autre. Ce qui montre que cette crise sanitaire a déjà pris une nouvelle phase qui risque d’être fatale à notre pays si on n’y prend pas garde.

Louga, Saint-Louis, Ziguinchor, Touba, Mbour, Thiès, Keur Massar, Diamniadio, Rufisque, Pikine, Thiaroye Gare, Yeumbeul Sud, Mbao, Médina, Gueule Tapée-Fass-Colobane, Dakar Plateau, Golf Sud, Wakhinane Nimzat, Ndiarème Limamou Laye, Yoff, Mermoz et Cité Soprim ont déjà leurs cas communautaires. Il nous revient aujourd’hui, chacun en ce qui le concerne de renforcer sa stratégie personnelle de sensibilisation et de prévention afin que nos proches, voisins et amis puissent comprendre la gravité de la situation. Chers compatriotes personne n’est à l’abri face aux cas communautaires. Je dirais même, nous sommes tous des porteurs du coronavirus.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les pays où des foyers importants se sont déclarés, la courbe des cas de COVID-19 a augmenté de manière exponentielle après l’éclosion de cas de transmission communautaire. L’OMS rapporte que le nombre de cas confirmés double tous les trois à six jours dans ces pays, notamment en Suisse, en France, en Italie et en Iran. Chers frères et sœurs sénégalais, l’heure est grave et la situation très critique.

Dans ce combat nous n’avons pas besoin de milliards pour élimer l’ennemi invisible. Il nous suffit juste de respecter les gestes barrières et les mesures de confinement. Raison pour laquelle, le Président de la République qui a bénéficié du soutien de son peuple a pris des mesures fortes pour faire face à cette pandémie. L’une d’entre elle à savoir la distribution de vivres pour un million de ménages, cherche à fixer les Sénégalais chez eux et les mettre hors du besoin afin qu’ils ne soient les proies du coronavirus.

De grâce restons chez nous. Après la phase du lavage des mains, respectons le port des masques au niveau des espaces publics, des grandes surfaces, des transports en commun, des bureaux, des ascenseurs et autres espaces. Pour y parvenir, nous lançons un appel à nos élus maires et Présidents de Conseils départementaux afin qu’ils s’impliquent davantage en mettant à la disposition de leurs populations des masques de protection.

A Son Excellence Monsieur le Président de la République, recevez notre soutien, encouragement et remerciement pour la gestion de cette crise sanitaire. Toutefois, nous sollicitons de votre part un durcissement des mesures afin d’amoindrir les dégâts du COVID-19 qui est en train de décimer l’Europe et les Etats-Unis.

En croyant pratiquant, nous implorons le pardon et la protection d’Allah.

Qu’Allah bénisse le Sénégal.

Par Talibouya AIDARA

Communicant/Journaliste

Membre Convergence des Cadres Républicains

Email : aidara.or.t@gmail.com