Chères autorités du continent africain,

Face à l’éventualité de la croissance des demandes en masques, que feriez-vous pour protéger les populations du contient ?

Option 1 : Importer des masques de la Chine ou dans d’autres horizons ?

Option 2 : Promouvoir l’entrepreneuriat local pour la fabrication de masse des masques sur l’étendue du territoire ?

Étant donné que dans les jours à venir pratiquement partout dans le monde le masque deviendra probablement un instrument de protection efficace pour vaincre la montée en puissance de la pandémie – Covid 19.

Réflexion :

Les équipements de protection constituent une belle opportunité pour relancer une partie de l’économie africaine. Par exemple dans le domaine de la production des masques, c’est un moyen d’ouvrir des nouvelles perspectives à nos talentueux tailleurs, qui malgré leur créativité souffrent à trouver le soutien des pouvoirs publics pour décoller.

Plusieurs entreprises de couture peuvent être renforcées et d’autres créées pour prendre en charge une demande locale qui explosera dans quelques jours et dans le même ordre, satisfaire la demande extérieure. Il est important de rappeler que les masques se font rares dans plusieurs pays du monde. Le coronavirus ouvre les portes d’un marché d’une grande envergure pour les pays du continent africain.

Voici une très grande opportunité pour l’Afrique de se positionner comme fournisseur de référence !

Contexte :

D’ici les semaines à venir, plusieurs États commenceront à un déconfinement progressif de leurs populations pour relancer les activités. Le Luxembourg a opté pour une opération de relance par étape.  À la date d’aujourd’hui, le lundi 20 avril 2020, le pays a ouvert son secteur de la construction et de l’artisanat. Cependant, il faut noter que depuis le vendredi 17 avril 2020, la chambre des métiers luxembourgeoise en collaboration avec l’armée a distribué gratuitement des masques pour les salariés dans le but de renforcer la sécurité de tous.  

La France compte démarrer son opération de déconfinement progressif à partir du 11 mai 2020.  Certaines écoles primaires et secondaires, des crèches et certaines entreprises seront autorisées probablement à reprendre leurs activités. Dans d’autres pays, les décideurs en collaboration avec les équipes sanitaires sont en pleine discussions pour ouvrir leurs économies à partir de la fin du mois d’avril ou début mai 2020.

En Afrique, nous n’avons pas encore des dates officielles avancées pour relancer l’économie. Par contre, il est certain que nos dirigeants suivront les orientations prises par les pays développés.

Analyse :

A la lecture des informations actuelles et la conclusion qu’on peut tirer des stratégies de déconfinement des pays les plus touchés par le coronavirus, il convient de souligner que la procédure de reprise des activités se fera certainement avec beaucoup de précautions. À mon avis, les autorités rendront obligatoire le port de masque dans les espaces publics.

Dans ce contexte, nous assisterons à une pénurie mondiale de masques et une forte croissance de la demande. Cette situation va provoquer une hausse des prix des matières premières et des instruments de production, ce qui entrainera logiquement l’augmentation des prix des masques.

En Afrique :

Il est intéressant de se poser quelques questions pour savoir la stratégie à adapter en matière de prévention et de sécurité sanitaire des populations ?

Les masques seront-ils distribués gratuitement pour les populations ? En cas d’importation de masques, nos États pourront-ils intervenir pour limiter la hausse des prix ? Si une dynamique entrepreneuriale locale est créée dans ce secteur que feront nos États pour assurer l’accessibilité des masques à toutes les populations.

Rappel :

Il important de souligner que la crise économique provoquée par le coronavirus a plongé des milliers de foyers africains dans une précarité absolue. Plusieurs d’entre eux ont des difficultés à assurer correctement les trois repas de la journée et leurs charges fixes. Et si on leur demande d’ajouter à leurs charges familiales l’achat de masques pour se protéger, il risque de se poser des nouveaux problèmes pour eux.

À ce niveau, j’invite les dirigeants à faire très attention à la misère qui peut probablement s’installer dans certaines familles.

Allons plus loin !

L’Afrique a la possibilité de se positionner ou d’attendre une main extérieure.

En cas d’obligation de port de masque dans les espaces publics africains, les dirigeants du continent ont deux choix :

– Importer des produits fabriqués par des étrangers (comme d’habitude, car nos décideurs sont les champions de l’attentisme et les chefs de fil de la promotion « du made in ailleurs »). Et dans cette période de crise financière, mobiliser autant de ressources pour enrichir l’étranger sera assimilé à un crime.

– Promouvoir la demande locale et compter sur l’expertise de nos brillants couturiers africains pour relever les défis qui se poseront dans leur environnement en matière de demande de masques. Et si le modèle est bien encadré, les fils du continent africain pourront exporter leurs produits vers d’autres continents.

Chers décideurs, chers compatriotes, chers sœurs et frères africains qui représentent le peuple noir,

Le moment est chaotique. Nous traversons tous des contraintes de taille. Dans chaque coin du continent les conséquences se font sentir. En revanche, malgré la gravité de la situation sanitaire causée par le Covid 19, il n’est pas interdit aux gouvernements de poursuivre les débats pour relancer l’économie africaine.

Cependant une nouvelle opportunité d’affaires s’offre à une catégorie de la population africaine. De grâce mobilisez vos efforts et apporter leur un accompagnement structuré pour le bénéfice de tous. Prévoir un hangar pour installer des coutriers, acquérir des machines pour leur faciliter le travail, prévoir des dispositifs allégés pour les aider à s’installer convenablement entre autres mesures, … sont autant de choix qui s’imposent à notre continent pour faire une première action remarquable dans cette période qui peut être qualifiée comme un moment de quête d’intelligence.

Je vous souhaite beaucoup de courage et bonne poursuite également.

Ibrahima Théo LAM

Citoyen du monde engagé pour le développement des territoires africains

E-mail : lamtheo79@yahoo.fr

Téléphone : 0033 6 10 87 96 13