En 2020, le continent africain occupe toujours une place de choix dans le classement des espaces les plus riches en ressources naturelles de la planète. Le continent regorge l’essentiel des matières premières pour fabriquer des produits utilisables par les populations mondiales. Or, cuivre, diamant, pétrole, cobalt, uranium, gaz, fer…, l’Afrique rafle la mise, mais ses enfants restent pauvres. Quel gâchis !

L’économie africaine en petit aperçu !

Les situations présentées pour qualifier l’économie africaine est loin de la réalité que vit le peuple. Lors des échanges entre politiques et grand public, on assiste souvent à une guerre des chiffres. « Nous avons mobilisé x milliards pour relever le niveau des infrastructures. Nous consacrons 40% du budget national : x milliards pour le budget de l’éducation nationale. Nous avons obtenu un financement de x milliards pour renouveler les appareils de production et de l’assainissement de l’eau. La Banque mondiale nous a accordé un fonds de x milliards pour investir dans le développement du capait humain. Nous avons exporté x milliards vers les pays du nord. Autant d’effets d’annonce et de déclarations basées sur des chiffres. Beaucoup de milliards circulent dans l’économie africaine et peu de populations sont impactées. Dans la vraie vie des citoyens : eau potable, éducation de base, soins de santé de qualité, équité sociale, égalité devant la justice, pouvoir d’achat, moyens de subsistance…, sont des défis énormes à relever.

On voit bien que les données économiques publiées régulièrement par les instances internationales d’évaluation des politiques publiques attestent que la majorité des pays du continent se porte bien et un avenir meilleur est possible pour les populations. Sur le terrain le quotidien du citoyen est sombre et ne promet pas de possibilités certaines.

Hormis, les chefs d’État, les autorités politiques, les hauts fonctionnaires, les entrepreneurs et quelques citoyens qui ont hérité de leurs parents des richesses, le reste de la population est livré à elle même et vit en dessous du seuil de pauvreté. Chacun se débrouille comme il peut pour trouver sa voie.

Orientations publiques :

Pour répondre aux préoccupations de leurs concitoyens, les chefs d’État du continent africain misent sur plusieurs options et l’exportation de matières premières pour renforcer les recettes publiques constitue l’une des priorités. Cependant dans quelques rares pays, les décideurs tentent de s’aligner aux standards internationaux en matière d’exploitation d’opportunités d’affaires et concurrencent dès fois les pays développés. On peut citer les cas de l’Ile Maurice, le Rwanda, le Maroc, l’Afrique du sud, le Botswana, la Namibie, l’Algérie, la Tunisie, le Kenya, l’Egypte… La compétitivité de ces exemples de pays cités en référence est due à des facteurs tels que : le niveau de stabilité des institutions, la qualité des infrastructures, la promotion de l’environnement des affaires, la qualité du système éducatif, la capacité de résilience et d’innovation, la performance du système sanitaire, l’existence d’un secteur privé fort.

Avec la crise du Covid 19, la politique économique des pays africains peut-elle être toujours centrée sur la production et la vente de matières aux pays développés ? Une interrogation de taille qui doit préoccuper les autorités du continent.   

Le Nigéria, premier pays producteur et exportateur de pétrole et d’autres pays qui comptent sur l’exportation de l’or noir subissent de lourds préjudices. D’autres ressources minérales que les pays africains ont l’habitude d’exporter vers les pays riches ne dressent pas de meilleurs perspectives. En Afrique de l’ouest tous les pays sont dans le rouge. Les pays du nord, malgré leur puissance souffrent également de la propagation du coronavirus.

La balle est dans le camp des décideurs : vous avez le choix de poursuivre le chemin que vous avez déjà emprunté ou de changer de pratiques.

Selon Wikipédia : Le continent est extrêmement riche en ressources naturelles (du sous-sol notamment), mais celles-ci sont exportées non transformées via des contrats mal négociés et peu profitables aux Africains, d’où un très faible apport bénéfique sur la situation économique de ces pays. L’exploitation en bonne et due forme de toutes ces ressources, une bonne gouvernance économique des pays africains ainsi qu’une redistribution équitable des richesses générées suffiraient certainement à faire reculer la pauvreté des populations.

Le cadre institutionnel est instable dans la plupart des pays et présente un obstacle à son développement économique et social.

Ma question du jour ?

Malgré la marginalisation dont fait face l’Afrique, qu’est ce qui empêche à ses dirigeants de choisir d’autres pistes de développement pour prendre le destin de leur pays en main ?  

Ibrahima Théo LAM

Citoyen du monde engagé pour le développement des territoires africains

E-mail : lamtheo79@yahoo.fr

Téléphone : 0033 6 10 87 96 13