A l‘instar des autres pays de la communauté internationale, le Sénégal célèbre ce dimanche 31 mai 2020 la 34ème édition de la Journée mondiale sans tabac. Axée sur le thème : « « Protéger les jeunes contre les manipulations de l’industrie et les empêcher de consommer du tabac et de la nicotine », l’Oms compte appuyer la jeunesse africaine qui est visée par les gros fabricants pour combler le gap occasionné par les énormes pertes subies en Europe et en Amérique.
L’industrie du tabac perd du terrain dans le monde. Pour combler le gap occasionné par les énormes pertes subies en Europe et en Amérique du Nord, où les mesures de lutte antitabac deviennent de plus en plus rigoureuses et contraignantes, les fabricants de tabac ont corsé leurs investissements en Afrique pour pouvoir capter particulièrement sa jeunesse qui représente un marché potentiel de 700 millions de consommateurs âgés de moins de 25 ans. Cette la jeune génération constitue en effet,  un marché émergent et vulnérable pour les produits dépendogènes de l’industrie du tabac qui demeure plus que jamais omnibulée par ses intérêts commerciaux au détriment de la santé publique.Cette année, la Journée mondiale sans tabac revêt un caractère particulier en vue du contexte actuel de la crise de la Covid-19 qui démontre une vulnérabilité plus accrue chez les fumeurs atteints du virus, contrairement aux messages fallacieux véhiculés par l’industrie du tabac, lit-on dans un communiqué dont copie nous parvenu à Senpresse.net Au Sénégal, par contre, cette situation constitue le principal facteur de la progression de la prévalence du tabagisme chez les jeunes et les adultes. Elle est devenue également une alerte interpellant les autorités politiques et sanitaires, la Société civile et les populations, pour accélérer la mise en œuvre de la Convention cadre de l’Oms pour la lutte antitabac (Cclat), bien qu’il a déjà posé des actes très forts en appliquant certaines stratégies de réduction de la demande de tabac protégeant la jeunesse. Cependant, le retard demeure incompréhensible, inacceptable et crucial pour la réduction de l’offre dont les conditions de réalisation sont pourtant disponibles à travers le projet de décret sur les points de vente du tabac et le projet d’arrêté interdisant l’importation et la vente de la Chicha, qui sont encore en souffrance.Toutefois, l’enquête Global Young Tabacco Survey (Gyts) de 2017, a révélé, une curieuse augmentation du tabagisme chez les filles de 13 à 15 ans (10,2 % en 2007 à 11,5 % en 2013) au moment où une baisse est observée chez les jeunes garçons de la même tranche d’âge en 2013 (20,1 % en 2007 à 18,5 % en 2013).

M/DIA