L’inspection générale d’Etat (Ige), dans son rapport 2018-2019, révèle l’inexistence de document de synthèse retraçant l’histoire des recrutements.
« Il n’existe aucun document de synthèse retraçant l’histoire des recrutements. Les dossiers consultés ne permettent pas de s’assurer que les agents choisis à l’issue d’un processus de sélection l’ont été sur la base des demandes d’embauche reçues », rapporte le document.
Selon l’IGE, les organismes publics doivent veiller au respect des procédures en matière de recrutement et de nomination aux postes établies, notamment par les manuels de procédures, ou consacrées par les bonnes pratiques, afin de garantir la transparence et d’assurer la sérénité du climat social.
Et le rapport de préciser : « A SAPCO-SENEGAL, les décisions viennent des hauts responsables qui reçoivent les candidatures et y apposent des annotations, alors qu’ils ne sont censés intervenir que lors de la phase de validation, a posterori. Leur intervention à ce stade de la procédure peut influencer et orienter le recrutement. Qui plus est, la commission de recrutement des cadres, instituée par note de service, n’est pas opérationnelle ».
L’Ige estime qu’un autre type d’anomalie est l’hétégénéité des statuts et des contrats des agents.
A SAPCO- Sénégal, il a été relevé que, si le personnel permanent recruté sur la base de contrats à durée indéterminée et de contrats à durée déterminée pose moins de problème, il en est autrement du personnel temporaire que la société fait tourner, mensuellement, par note de service, pour éviter de leur conférer le statut d’agent permanent.
Et d’après le rapport, cette situation qui concerne une centaine d’agents par mois, et observée dans diverses structures publiques, pourrait être source de contentieux multiples. Et il s’y ajoute que les cotisations sociales pour ce genre de personnel ne sont généralement pas (re)versées.
L’IGE appelle à un strict respect de la réglementation du travail temporaire et au versement régulier des cotisations sociales.
L’inspection générale d’Etat souligne que relativement aux outils de gestion, divers manquements sont notés.
Elle précise qu’à SAPCO-Sénégal, il a été relevé le défaut de fiches de postes. Et le chef de la division des ressources humaines n’en dispose pas.
Selon l’Ige, dans le cadre d’un processus de recrutement, la fiche de poste met en lumière les objectifs et les caractéristiques du travail à réaliser. Et elle clarifie le travail et les responsabilités de chacun et permet au chargé des ressources humaines de gérer la carrière des agents.