Le ministre de l’élevage, M. Samba Ndiobéne Kâ a présidé au lancement officiel du projet«Assistance d’urgence pour renforcer la résilience des éleveurs pastoraux impactés par la pandémie de la COVID-19 ». C’est 3000 éleveurs qui vont recevoir chacun 50 000 F CFA. Cet appui de la FAO s’élève à 230 millions de F CFA.
« Cet appui de la FAO, qui concerne 3000 éleveurs qui recevront chacun un appui de 50 000 FCFA pour un kit alimentaire, vient s’ajouter à une longue liste d’actions initiées par cette institution pour soutenir le secteur de l’Elevage du Sénégal. Il me plait ici, d’en citer quelques-unes, intervenues depuis ma nomination à la tête de ce département. Il s’agit : de l’ Appui d’urgence de la FAO en 2019, pour le contrôle de l’épizootie de la grippe equine associée à la gourme, à travers l’ acquisition de medicaments veterinaries, de matériels d’enfouissement et des disinfectants pour les cadavres, et la sensibilisation/communication); du Projet « Soutien au Programme de sécurité sanitaire mondiale (GHSA) dans la lutte contre les zoonoses et le renforcement de la santé animale en Afrique » , qui a efficacement contribué à la réalisation des missions dévolues à mon départ dans le domaine de la santé animale et plus particulièrement dans la mise en œuvre de l’approche one health (OH) prônée par l’alliance tripartite OMS, OIE FAO, à travers, entre autres, la formation des agents à la réalisation des prélèvements, l’utilisation du « Vgtropics et Vgtropics OH , la surveillance épidémiologique des maladies animales et des zoonoses, les études sur les chaînes de valeur animales (volailles, bovins, petits ruminants, porcins), la formation des agents des abattoirs en inspection de viands », a souligné M. Ministre de l’élevage, Samba Ndiobéne Kâ.
Et le ministre de l’élevage de poursuivre : « Pour les actions à court terme, je me réjouis de l’activité de ce jour, consistant au lancement du projet de cash transfert, qui entre dans le cadre de l’assistance d’urgence de la FAO, pour renforcer la résilience de 3000 éleveurs transhumants sévèrement affectés par les effets de la Covid-19. Cette assistance comporte un important volet sensibilisation et communication pour freiner la propagation de la pandémie un autre volet tout aussi important, relatif au contrôle de la Fièvre hémorragique du Crimée Congo qui sévit dans la sous-région, en vue de protéger les communautés d’éleveurs et notamment les transhumants, contre cette zoonose qui affecte l’homme avec une létalité pouvant être supérieure à 30% ».
Quant au Dr Gouantoueu Robert GUEI, Coordonnateur du Bureau sous régional de la
FAO pour l’Afrique de l’Ouest et Représentant de la FAO au Sénégal, il avance : « Le secteur de l’élevage est l’un des secteurs les plus affectés par la pandémie du coronavirus. Les ménages d’éleveurs n’ont pas pu accéder aux marchés ruraux et urbains pour mener leurs activités économiques. Ceci a engendré de fortes baisses des revenus des ménages. Par ailleurs, la fermeture des restaurants et des hôtels a durement affecté les filières ovine, volaille, lait avec des pertes considérables sur les stocks et les revenus des acteurs. Ainsi dans sa contribution au Plan de Résilience Economique et Sociale du Gouvernement, la FAO a accordé une grande importance au secteur de l’élevage, un pilier fondamental de la politique de développement du Sénégal de par son rôle social et économique ».
Selon Dr Gouantoueu Robert GUEI, la rencontre, s’inscrit dans notre volonté commune de mettre en œuvre des actions pertinentes visant à renforcer la résilience des ménages pastoraux affectés par la pandémie. Et Il s’agira : de poursuivre les efforts sensibilisation afin de stopper la propagation du virus par la mobilisation sociale face à l’augmentation des cas de contamination communautaire ; de soutenir les moyens de subsistance des producteurs affectés par la crise du COVID-19 par un soutien à la mise en place de filets de protection sociale en direction des familles d’éleveurs rendus vulnérables par la crise du COVID-19. 3000 ménages pastoraux vulnérables vont ainsi bénéficier de transferts monétaires pour améliorer leur pouvoir d’achat, leurs moyens de subsistance et leurs conditions nutritionnelles.