La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), dans son document, « Rapport sur la politique monétaire dans l’Uemoa-juin 2020 », révèle que les prix de l’énergie ont enregistré un recul de 18,4% au premier trimestre 2020.
« Selon les données de la Banque Mondiale, les prix de l’énergie ont enregistré un recul de 18,4%, en rythme trimestriel, durant le premier trimestre 2020, après une progression de 1,7% au trimestre précédent. Cette évolution est liée essentiellement au fléchissement des prix du pétrole brut (-18,7%) et du gaz (-20,6%). En particulier, les prix du Brent et du WTI ont diminué, en moyenne, de 19,4% et 19,3% respectivement, d’un trimestre à l’autre », renseigne le rapport.
D’après le document, la chute des prix du pétrole s’explique par la baisse de la demande, conjuguée avec une offre excédentaire, reflétant des stratégies de maintien de parts de marchés poursuivies par les trois plus grands producteurs mondiaux que sont les Etats-Unis, la Russie et l’Arabie Saoudite.
Toujours d’après le document susmentionné, les cours des produits de base non énergétiques se sont également inscrits en repli de 0,7% sur le premier trimestre 2020, après une hausse de 1,9% au trimestre précédent. Et cette évolution résulte du recul des prix des engrais (-4,5%) et des métaux et minéraux (-5,9%), atténué toutefois par l’augmentation des cours des produits agricoles (+1,2%), en particulier ceux des produits alimentaires (+1,5%) sur la période.
« Les prix des métaux précieux ont poursuivi leur orientation haussière, avec un raffermissement de 5,4% sur le trimestre, après 0,7% un trimestre plus tôt.
L’indice des cours des matières premières non énergétiques exportées par les pays de l’Union a globalement connu une hausse de 2,9% durant le premier trimestre 2020, après une augmentation de 2,5% au trimestre précédent. Les hausses les plus significatives ont concerné l’huile de palmiste (+6,9%), l’or (+6,8%), l’huile de palme (+5,0%) et le cacao (+3,4%). Cette tendance a été atténuée par le repli des prix de la noix de cajou (-15,0%), du café robusta (-4,1%) et du coton (-0,7%) », Mentionne-t-on dans le document.
D’après le rapport de la Bceao, les cours des matières premières ont connu une contraction brusque et importante durant le premier trimestre 2020, en lien avec la crise sanitaire de la Covid-19. Et les efforts entrepris par les Etats pour limiter la propagation de la maladie (fermetures de frontières, limitation des horaires de travail, confinements, etc.), ont fortement perturbé les chaînes de production internationales, induisant au total une baisse de la demande de matières premières.