En marge de l’atelier national de renforcement des capacités du secteur privé sur l’accord de facilitation des échanges de l’OMC dans l’espace CEDEAO, organisé par la chambre de commerce d’industrie et d’Agriculture de Dakar (Cciad),   Mme Aminata Kane du  ministère du commerce et des PME-PMI estime que l’accord permet aux pays pauvres de maîtriser leur environnement des affaires.

Selon Mme Aminata Kane, représentant le ministre du commerce et des PME-PMI, les questions de facilitation des échanges sont décidées depuis 1996 à la conférence ministérielle de Singapour pour surmonter les difficultés auxquelles sont confrontés les Etats membres de l’organisation mondiale du commerce (Omc).

« Signé en 2013, L’accord sur la facilitation des échanges, est un acte économique qui va permettre aux économies notamment les plus pauvres de maîtriser leur environnement des affaires afin d’une réduction des coûts et des délais des transactions commerciales. Cet état des faits a des conséquences positives dans la mesure où il permet d’accroitre la promiscuité des pays en général  et des entreprises en particulier et d’attirer l’investissement privé national et international. En ce qui concerne les entreprises, les petites moyennes entreprises, l’opérationnalisation de l’accord  sur la facilitation des échanges, est cruciale pour leur expansion à l’étranger », a  affirmé Mme Kane du ministère du commerce.

Selon la représentante du ministre du commerce,  il faut attaquer frontalement aux nombreuses barrières administratives au commerce, constituées par les obligations excessives en matière de présentation de document et d’informations, les inspections nécessaires à la frontière, le manque de compilations entre les agences sur le plan interne et  sur le plan international, les règles et procédures complexes et inefficaces, le traitement des manuels de dossier.

« « Au moment où nous entrons de plein pied dans la phase opérationnelle du libre-échange dans l’espace africain, l’accord est le plus important acte de libre-échange signé entre divers pays. Les accords sont forts en termes d’accroissement  de la production et des exportations. L’Afrique subsaharienne demeure le continent où les coûts des transactions commerciales, inter-régionales demeurent les plus élevés, comparés aux communautés régionales et allant même jusqu’à être 50 % plus élevés que ceux de l’Asie du Sud-est et du Pacifique. Pour l’illustration, l’importation d’un conteneur dure 37 jours et engendre un coût de 2567 dollars en Afrique sub-saharienne contre 22 jours et 950 dollars pour l’Asie du Sud et Pacifique. Ces coûts sont plus élevés entre pays d’une même région », renchérit Mme Kane.

D’après Mme Kane,  cette réalité risque fort de menacer durablement l’intégration commerciale du continent. Et le Sénégal doit se relever de l’accord et  les Pme sont plus affectées par les coûts et les retards qu’elles ne peuvent pas supporter, les lourdes charges, faute de moyens et de capacité à se mettre en conformité.  

Le président de la chambre de commerce et d’industrie et d’agriculture de Dakar M. Abdoulaye Sow avance : « Le manque de coordination entre les agences transfrontalières et les règles de procédures, ces obstacles rencontrés lors des opérations d’importations, ont un impact considérable sur le coût des opérations. Ces coûts sont extrêmement onéreux pour les petites et moyennes entreprises car elles ne disposent pas souvent de la capacité nécessaire pour se contenter à des règles complexes en matière d’importation. Au sortir de cette formation, les opérateurs économiques seront mieux sensibiliser sur les questions liées à la facilitation de l’accord ».