« A fin juin 2020, les ressources (1333 milliards) sont constituées de recettes budgétaires (1210,2 milliards), de dons (102,5 milliards) et de recettes exceptionnelles (20,2 milliards). En glissement annuel, les ressources ont progressé de 63,1 milliards grâce aux recettes budgétaires et aux dons. Ces derniers sont estimés globalement à 102,5 milliards (+30,9%) en liaison avec la progression de l’appui des bailleurs mais également à l’apport des ressources exceptionnelles de 20,2 milliards reçus dans le contexte de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 » renseigne le document susmentionné.

 Le document souligne que les recettes budgétaires, estimées à 1210,2 milliards, se sont confortées de 1,6%, à fin juin 2020, par rapport à la même période de 2019. Et cette hausse est impulsée par ses composantes fiscales (1126 milliards) et non fiscales (84,2 milliards) qui ont augmenté respectivement de 0,5% et 18%.

Toujours d’après la source, l’amélioration des recettes fiscales est portée par la hausse de l’impôt sur les sociétés (196,9 milliards), la TVA intérieure (hors pétrole) (185,8 milliards) et le FSIPP (20,1 milliards) qui se sont confortés de respectivement de 11 milliards (+5,9%), 59,6 milliards (+47,3%) et 12,1 milliards (+151,6%). Et en revanche, l’impôt sur les revenus, l’Irvm/Irc, la Tva intérieure pétrole, les taxes spécifiques et les droits de timbre ont atténué cette tendance haussière avec des baisses respectives de 0,8 milliard, 2,8 milliards, 3,3 milliards, 10,4 milliards, et 5 milliards pour s’établir à 198,6 milliards, 17,4 milliards, 5,4 milliards, 87,7 milliards et 31,9 milliards à fin juin 2020.

« De même, les droits et taxes mobilisés par la Douane, notamment, la Tva  import (186,8 milliards) et les droits de porte (119,7 milliards) se sont inscrits sur cette dynamique de baisse avec des contractions respectives de 11,6% et 15% », note la source.

Progression des dépenses publiques

« Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 2074,2 milliards à fin juin 2020 contre un montant de 1738,8 milliards un an auparavant, soit une hausse de 335,4 milliards (+19,3%). Cette situation reflète les hausses combinées des dépenses courantes et d’investissement qui se sont confortées respectivement de 27,8% et 6,4%. Les dépenses courantes sont évaluées à 1338,1 milliards contre 1046,9 milliards à la même période en 2019, soit une augmentation de 27,8% », note la Dpee.

Selon la source, cette hausse est soutenue par la masse salariale (409,7 milliards) et les transferts et subventions (607,3 milliards) qui se sont renforcés respectivement de 13,4% et 86,3%.

La Dpee souligne que  cette orientation est atténuée par la réduction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 10,5 milliards pour s’établir à 162,1 milliards. Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles sont estimées à 736,1 milliards (+6,4%) à la faveur des investissements sur ressources intérieures (441,6 milliards). Et pour les financements sur ressources extérieures, ils sont évalués à 294,5 milliards et enregistrent une baisse estimée à 14,4%.