M. QU Dongyu, Directeur général de la Fao, lors de la réunion des ministres de l’agriculture et de l’eau du G20, organisée en ligne par le Royaume d’Arabie saoudite, a  fait une révélation qui fait froid au dos. Selon lui, la Covid-19 pourrait augmenter de 132 millions le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde.

D’après le document, M. Qu a indiqué que, d’après la dernière évaluation réalisée par la FAO, la pandémie pourrait faire augmenter de 132 millions le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde en 2020 (près de 690 millions de personnes étaient sous-alimentées en 2019, selon les estimations).

Et dans ce contexte, il a appelé les pays à redoubler d’efforts pour promouvoir des investissements agricoles responsables et a salué l’adoption par le G20 de la Déclaration de Riyad, dont l’objectif est de promouvoir des investissements responsables dans l’agriculture et les systèmes alimentaires.

« La Déclaration de Riyad appelle à mettre en œuvre des instruments internationaux qui orientent les investissements agricoles publics et privés de façon à accroître la productivité de manière durable, à augmenter les revenus, à favoriser une croissance économique plus large et à créer des débouchés professionnels, en particulier au profit des petits exploitants et des agriculteurs familiaux », mentionne-t-on dans le document.

Toujours d’après la source, M. QU a souligné que les mesures prises et les efforts conjoints déployés jusqu’à présent par les pays et les organisations internationales avaient permis de maintenir les chaînes de valeur alimentaires en fonctionnement dans le monde entier pendant la pandémie.

Et il a indiqué que, selon les estimations de la Fao, la production mondiale de céréales devrait atteindre un record historique en 2020 en s’établissant à 2 765 millions de tonnes, soit 58 millions de tonnes au-dessus du niveau de 2019.

D’après le directeur général de la Fao, ces résultats s’expliquent par des politiques porteuses, des innovations (nouveaux cultivars, intrants agricoles et canaux de commercialisation) ainsi que les investissements et le travail acharné de millions d’agriculteurs.

Toujours d’après le document, en dépit du scénario positif qui est en train de se dérouler, le Directeur général a appelé les pays à demeurer vigilants.

 «Les marchés alimentaires mondiaux sont bien approvisionnés. Cependant, l’économie mondiale peinant à se rétablir, l’accès aux aliments va souffrir de la diminution des revenus et des pertes d’emploi. Nous devons faire en sorte que les échanges commerciaux se poursuivent de manière fluide afin qu’ils contribuent à la sécurité alimentaire et à la nutrition au niveau mondial», a-t-il ajouté.

Et le document de rajouter : « Depuis le tout début de la pandémie du COVID-19, la FAO oriente les pays de sorte que les mesures sanitaires et les mesures de relance ne créent pas d’obstacles inutiles au commerce ni ne perturbent les filières alimentaires mondiales ». Toujours d’après, il s’agit également de l’une des sept priorités du programme d’action et de relèvement de la Fao dans le contexte du COVID-19, qui vise à faciliter et accélérer le commerce mondial et intra -régional de produits alimentaires et agricoles pendant et après la pandémie. Lors de son intervention, le directeur général a également évoqué le rôle important du Système d’information sur les marchés agricoles (Amis), qui améliore les informations relatives aux marchés et la transparence des marchés alimentaires, et a remercié le Royaume d’Arabie saoudite de sa contribution d’un million d’Usd.

Et  l’Amis, qui est hébergé par la Fao, a été créé en 2011 à la demande du G20 afin de traiter le problème de la volatilité extrême des prix des denrées alimentaires.