La Banque Ouest Africaine de Développement (Boad), dans son rapport 2019, estime que les progrès obtenus en matière de développement humain sont lents malgré la mise en œuvre de différentes stratégies nationales et régionales.

« Au sein de l’Uemoa, les progrès obtenus en matière de développement humain sont lents malgré la mise en œuvre de différentes stratégies nationales et régionales de développement. En effet, les Etats membres sont toujours classés parmi les pays à développement humain faible », précise –t-on dans le rapport.

Cependant  le rapport note des avancées ont été enregistrées traduisant une légère amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable et assainissement, etc.). Et par rapport à 2017, les évolutions se présentent comme suit : Bénin (+1,0%), Burkina (+2,6%), Côte d’Ivoire (+4,9%),Guinée Bissau (+1,3%), Niger (+6,5%), Mali (0,0%), Sénégal (+1,8%) et Togo (+2,0%).

Et le rapport de préciser : « On note également que les indices de quatre (4) pays de l’Union à savoir le Bénin (0,520),la Côte d’Ivoire (0,516), le Sénégal (0,514) et le Togo (0,513) restent supérieurs à la moyenne des indices du groupe de pays à développement humain faible (0,507) qui englobe trente-six (36) pays ; mais ces indices demeurent en dessous de la moyenne de L’Afrique subsaharienne (0,541) ».

D’après le rapport, l’indice de pauvreté multidimensionnelle (Ipm) reste aussi élevé dans la zone. Toutefois, des progrès ont été observés pour le Sénégal (-1,7%), le Togo (-0,4%), la Guinée Bissau (-0,3%), le Burkina (-0,2%) et le Niger (-0,2%). Et les efforts devraient donc être poursuivis pour une fourniture universelle et efficiente des services sociaux de base aux populations de la sous-région.

« Le rapport 2019 sur le Développement Humain indique que les inégalités de développement humain sont prononcées aussi bien entre pays qu’au sein d’un même pays. Ces inégalités résultent de plusieurs facteurs, notamment l’injustice sociale, le retard technologique, les désavantages en matière de santé et d’éducation et les changements climatiques. Elles affaiblissent la cohésion sociale et ébranlent la confiance des citoyens envers les pouvoirs publics et les institutions », soulève-t-on dans le document.

D’après le document, ces inégalités nuisent également aux économies, empêchant les individus de réaliser leur plein potentiel au travail et dans la vie, entravant ainsi la réalisation des Programmes de développement durable à l’horizon 2030.

Le rapport recommande aux pouvoirs publics et aux acteurs du développement de : favoriser l’accès à des soins de santé de qualité et à un enseignement de qualité à tous les niveaux, éliminer les inégalités femmes-hommes, favoriser l’accès aux technologies modernes, renforcer la résilience aux chocs climatiques et améliorer la productivité des plus défavorisés tout en assurant une meilleure répartition des richesses.