Le Président de la République, M. Macky Sall a présidé ce mardi 29 septembre 2020, le conseil présidentiel sur la relance de l’économie (Pap II Ajusté et Accéléré(Pap2A) qui nécessite 22,4 milliards d’euros (14712 milliards de F CFA) dont le tiers est attendu du secteur privé. Le chef de l’Etat a « acté » ce plan de relance qui servira à moderniser davantage notre système de santé.
« Avec le Programme de Résilience Économique et Sociale nous avons pu : soutenir le secteur de la santé par le relèvement substantiel du plateau médical, le diagnostic et le traitement gratuits des malades ; assister nos populations en denrées de première nécessité et produits phyto sanitaires ; appuyer notre diaspora, si généreuse envers la Nation en temps normal ; sauvegarder la stabilité macroéconomique ; soutenir notre secteur privé et préserver l’emploi à travers un paquet de mesures fiscales, douanières et d’injection de liquidités », a souligné le chef de l’Etat, M. Macky Sall.
Plan d’investissements de 500 milliards de f cfa pour un système de santé
D’après le Chef de l’Etat, sur le volet santé en particulier, en plus des efforts substantiels consentis dans la lutte anti COVID-19, dont 35 Centres de traitement, « nous finalisons actuellement le Plan d’investissements pour un système de santé résilient et pérenne d’un montant de plus de 500 milliards de f cfa ».
Macky Sall estime que ce Plan servira à moderniser davantage notre système de santé, par la réhabilitation, la construction et l’équipement de structures, et le recrutement de professionnels de la santé, notamment des médecins, infirmiers et infirmières, des sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien.
Et le Président Macky Sall de rajouter : « Aujourd’hui, forts de nos acquis, mais également conscients de nos limites et de nos vulnérabilités, il s’agit pour nous d’amorcer une nouvelle séquence dans la gestion de la crise COVID-19, en passant de la résilience à la relance, et en nous basant toujours sur la vérité des faits ».
Selon le chef de l’Etat, « l’expérience nous enseigne que dans la gestion optimale de la pandémie COVID-19, on ne saurait choisir la santé au détriment de l’économie, ni l’économie aux dépens de la santé. Non. Le bon choix, c’est à la fois celui de la santé et de l’économie, toutes précautions prises. La santé et l’économie ne sont pas contradictoires. Elles sont plutôt complémentaires ».
Le Président Sall estime que l’une ne va pas sans l’autre.
« Pas d’économie qui prospère sans la bonne santé ; et pas de bonne santé durable sans l’économie qui la finance. En somme, il nous faut travailler pour faire vivre notre économie, tout en veillant sur notre santé. Voilà ce qui fonde notre stratégie pour remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte d’avant COVID-19, afin de maintenir le cap sur l’émergence à l’horizon 2035 », dira le Chef de l’Etat.
Une sur-priorité accordée à la souveraineté alimentaire
« En conséquence, pour parer à de tels risques, nous voulons, à travers le PAP 2a, et sur la séquence 2019-2023, donner une sur-priorité à la souveraineté alimentaire (agriculture, élevage et pêche), pharmaceutique et sanitaire, et booster en même temps l’industrialisation de l’économie, le numérique, le tourisme, le logement, Chef de l’Etat.
Avec la mise en œuvre du PAP 2a, une croissance à deux chiffres, attendue
« D’après nos projections, la mise en œuvre du PAP 2a nous permettra de retrouver une croissance du PIB de l’ordre de 5,2 % en 2021 ; 7,2% en 2022 et 13,7% en 2023 ; soit le premier taux de croissance du Sénégal à deux chiffres, avec l’exploitation de ressources gazières pétrolières. Sur la période 2019-2023, le PAP 2a requiert un financement de 22,4 milliards d’euros dont le tiers est attendu du secteur privé », a martelé le Chef de l’Etat.
Et le Président Macky Sall de rajouter : « Avec la hausse de 50% du budget de la présente campagne agricole qui est passé de 40 à 60 milliards de FCFA en anticipation d’une excellente saison des pluies, les récoltes, que nous espérons abondantes, placeront l’économie nationale dans une meilleure perspective pour 2021 ».