(Agence Ecofin) – Les marchés et indices boursiers américains ont affiché une progression rapide après le chaos de fin mars, réalisant des performances records. Mais cette évolution contraste avec les défis sur d’autres pans de l’économie aux Etats-Unis.

Les bourses américaines sont parmi les grandes gagnantes de la période qui a suivi l’alerte covid-19 de fin mars 2020. 

Les indices phares de ces marchés financiers ont de nouveau affiché des records de gains au cours du troisième trimestre 2020. Le S&P 500 et le Dow Jones Industrial Average ont ainsi progressé respectivement de 8,5% et 7,6% au cours de la période de trois mois s’achevant en septembre.

Cette évolution s’est appuyée sur des gains encore plus importants au cours des deux premiers mois du troisième trimestre. Elle a permis de voir se réaliser la meilleure performance sur deux trimestres depuis 2009 pour des bourses américaines.

Les deux indices de référence sont en hausse de plus de 26% depuis fin mars. Le Nasdaq composite a bondi de 11% au troisième trimestre et de 45% au cours des six derniers mois ; son plus grand gain en deux trimestres depuis 2000.

C’est le signe même d’une reprise dite en « V » qui traduit une remontée fulgurante. Cette évolution des choses sur les bourses américaines contraste cependant avec une reprise beaucoup plus lente de l’économie américaine dans son ensemble.

Certes le chômage continue de baisser, mais à un rythme plutôt lent. Aussi l’attractivité des entreprises cotées en bourse n’a pas été le fait d’une stratégie commerciale particulière de leurs parts.

Ayant bénéficié d’une aide généralisée du gouvernement américain, de nombreux ménages et entreprises ne pouvant dépenser la ressource immédiatement ont choisi de la réinvestir. Aussi, face à un marché de la dette devenu peu rentable bien qu’ayant progressé en volume, les investisseurs se sont tournés vers les actions des sociétés cotées pour conserver la valeur de leurs capitaux.

Ce qu’on notera surtout c’est le pragmatisme des investisseurs sur les bourses américaines. Ils ont mis leur intelligence à la recherche de la moindre opportunité de plus-value. Un temps c’était les valeurs technologiques et vers fin septembre ce sont les crédits immobiliers.

En effet, de nombreux Américains sont désormais convaincus que le travail à domicile sera la nouvelle norme. La demande en matière immobilière a augmenté de même que celle de véhicules, dans la mesure où de millions de personnes souhaitent éviter les transports publics à fort risque de propagation du virus.