La Banque  Africaine de Développement a procédé à une évaluation de son intervention au Sénégal sur la période 2016-2020 et à la revue de la performance du portefeuille‑pays 2020.Elle juge satisfaisante la performance de son portefeuille dans l’évaluation du document de stratégie pays pour le Sénégal d’après le communiqué parvenu à notre rédaction.

Selon le rapport de la Banque Africaine de Développement (Bad), le taux de croissance du Sénégal s’est accéléré de 3,4% sur la période 2008-2013 à 6,4% en moyenne sur la période 2014-2019.

Dans un rapport d’achèvement du « Document de stratégie pays » (Dsp) couvrant la période 2016-2020, la Banque « analyse le contexte et les perspectives du Sénégal, évalue les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Dsp, présente la revue du portefeuille, tire les enseignements et identifie les domaines prioritaires pour la prochaine stratégie ». D’après le communiqué, le Dsp  pour le Sénégal a été approuvé le 14 septembre 2016 par le Conseil d’administration de la banque et reposait sur deux piliers à savoir : l’ « appui à la transformation agricole » ; et le « renforcement des infrastructures de soutien à la production et à la compétitivité », notamment l’énergie et les transports.
Et ce Dsp  en phase avec la Stratégie décennale de la Banque (2013-2022) et ses cinq grandes priorités opérationnelles, les « High 5 » s’aligne aussi sur les objectifs des cadres de développement du Sénégal, à savoir : le Plan Sénégal émergent (Pse) et son Plan d’actions prioritaires 2014-2018.
Ce rapport intègre également la revue de la performance du portefeuille (Rppp 2020). La revue à mi-parcours (Rmp) adoptée en 2019 a maintenu les deux piliers et a jugé satisfaisante la performance du portefeuille.
« Faisant l’état des performances économiques du Sénégal depuis 2014, la Banque se félicite des énormes progrès obtenus mais relève également des défis et des facteurs de vulnérabilité auxquels le pays est confronté. Selon le rapport, le taux de croissance du Sénégal s’est accéléré de 3,4% sur la période 2008-2013 à 6,4% en moyenne sur la période 2014-2019. Le revenu national brut par tête a atteint 1 542 dollars américains en 2019 contre 1 353 dollars en 2015 et l’inégalité des revenus a baissé. Cependant l’endettement constitue un « défi » à relever avec une augmentation de la dette publique de 53% du PIB en 2014 à 64,2% en 2019, faisant ainsi passer le risque de surendettement de faible à modéré en lien avec un niveau élevé du service de la dette (30% des recettes publiques) », renseigne-t-on dans le document.
Toujours d’après la source, la survenue de la pandémie de Covid‑19 a affecté l’économie sénégalaise et « les perspectives jusque-là favorables sont désormais empreintes de grandes incertitudes. », souligne le rapport.
Le document souligne que la performance du portefeuille de la Banque est jugée satisfaisante, notamment avec un dépassement des objectifs initiaux. « La Banque a dépassé ses objectifs en termes d’approbation de projets sur la période du Dsp (2016-2020). Un montant total de 1 108,63 millions d’Uc a été approuvé pour un montant programmé de 1 045,32 millions d’Uc », explique le document.

D’après le document, les interventions de la Banque ont contribué à maintenir en bon et moyen état 82% de routes revêtues, à augmenter le taux d’accès à l’électricité de 54% en 2015 à 76% en 2019. Et au niveau régional, la construction et l’opérationnalisation en 2019 du pont sur le fleuve Gambie représente une avancée majeure dans l’intégration régionale et la fluidité du transport entre le Sénégal et la Gambie.
En conséquence des résultats obtenus, la performance du portefeuille de la Banque au Sénégal est jugée satisfaisante