Dans le cadre du programme « Développer l’emploi au Sénégal », une étude a été menée afin de permettre une meilleure intégration du volet Genre dans les interventions du Bureau de mise à niveau des entreprises du Sénégal (Bmn) et l’Agence de développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (Adpme).

« Les recommandations ont été formulées à l’endroit de l’Etat mais aussi à l’endroit  des structures d’appui aux entreprises, à l’endroit des bureaux d’étude et des consultants et à l’endroit des entreprises. On  a constaté que la problématique du genre n’a pas été suffisamment présente dans l’élaboration de certains projets. Le concept de genre doit être aujourd’hui beaucoup plus explicité. Il y a des secteurs où on constate une forte présence féminine, c’est le secteur de la transformation des produits halieutiques, c’est le secteur de la transformation des céréales locales mais il faudrait que ces secteurs soient beaucoup plus structurés », dira M. Ibrahima Diouf, directeur du bureau de mise à niveau des entreprises du Sénégal.

D’après la note sur l’étude, il existe de fortes disparités concernant les propriétaires des entreprises, les chefs d’entreprises, la répartition selon la taille de l’unité économique.

Toujours d’après la source, au Sénégal, la majorité des entreprises individuelles est détenue par des hommes, tandis que 31,3% appartiennent à des femmes.

« Les chefs d’entreprise de sexe féminin sont plus présents dans les services d’hôtels, bars et restaurants où 72,8%% des unités économiques du secteur appartiennent aux femmes. Elles sont actives dans les branches d’activité telles que le commerce (38,9%) et les services personnels divers (27,6%). Cependant la gente féminine est moins représentée dans les activités des bâtiments et travaux publics où seules 1,9% des propriétaires du secteur sont des femmes », précise la note.

Et le document de préciser : « Force est de constater que la problématique de genre se pose avec acuité dans le programme et plus globalement dans notre pays. En effet, malgré plusieurs conventions et cadres juridiques et internationaux, il est constaté que de multiples discriminations persistent à l’encontre des femmes dans l’économie et en particulier sur le marché de l’emploi ».

Quant à Mme Clarisse Dubois Liautaud, chargé de programme à l’Union européenne, elle avance : « Nous sommes réunis pour réfléchir à la thématique, l’intégration du Genre dans les travaux du Bureau de mise à niveau et l’Adpme qui accompagnent des entreprises dans leur développement. Les femmes entrepreneures ne figurent pas en masse parmi les bénéficiaires du projet. Il semble important que les filles puissent  être parfaitement intégrées dans la vie économique ».