La confédération Africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale (Caopa), à l’occasion de la journée mondiale de la  pêche 2020, estime que le manque de politiques d’appui à la pêche artisanale africaine s’est révélé criant  cette année. C’est ce que révèle le communiqué de ladite organisation.

 D’après la Caopa, l’année 2020, pour les hommes et les femmes de la pêche artisanale africaine, a été marquée par la pandémie de la Covid 19, qui a été source de difficultés et d’inquiétudes pour l’avenir de nos communautés et de nos familles.

La source précise que les restrictions à la circulation des personnes et des marchandises, la fermeture des hôtels et restaurants, la fermeture des frontières, l’arrêt des liaisons aériennes, ont coupé la pêche artisanale de ses marchés,  local, régional voire international, et aussi parfois de ses zones de pêche, lorsque les pêcheurs pêchent dans les pays voisins. Et tout cela a mis sous pression la survie de notre secteur et a aussi rendu l’accès au poisson difficile pour les personnes les plus démunies dans nos pays.

« Les femmes de la pêche artisanale africaine ont payé le prix fort. Privées de matières premières quand les pêcheurs ne sortent plus, coupées de leurs marchés, confinées chez elles, leur angoisse a été, tout au long de cette année 2020, de savoir comment elles pourraient nourrir leur famille, et contribuer à la sécurité alimentaire de leur pays. Si on laisse la pêche artisanale décliner, c’est à une crise alimentaire grave que nous allons devoir faire face. En cette année 2020, le manque de politiques d’appui à la pêche artisanale africaine s’est révélé criant », lit-on dans le document.

Pour la Caopa , ces moments difficiles qu’ils traversent,  doivent être l’occasion pour les gouvernements et les acteurs de réagir de manière décisive pour améliorer à long terme les conditions de vie et de travail des hommes et des femmes tout au long de la filière de la pêche artisanale africaine.

Toujours d’après la Caopa, Ce n’est pas en poursuivant des idées de croissance bleue basée sur le profit économique rapide, par la production de gaz et de pétrole offshore, par le développement anarchique d’hôtels en bord de côtes, ou d’usines de farine de poisson,que nos communautés côtières verront leurs conditions de vie s’améliorer.

La source souligna que le cœur battant de l’économie bleue en Afrique, c’est la pêche artisanale qui nourrit nos populations.

« Nous avons les outils pour en faire un secteur porteur pour le redéploiement de nos économies après la crise de la Covid 19. Les directives volontaires de la Fao  pour une pêche artisanale durable, ainsi que la stratégie de l’Union africaine, de réforme des politiques de pêche et d’aquaculture en Afrique, doivent guider tant les décideurs que les professionnels dans cette démarche », précise la source.