M. Alla Dieng, opérateur économique et directeur exécutif de l’Unacois Yeessal, dans un entretien accordé à Business221.com, estime pour lutter contre les incendies dans les marchés du Sénégal, il faut privatiser la gestion. Il a tenu à préciser que la relance économique est timide. Selon M. Dieng, la Covid leur a appris à inciter l’Etat de faire tout pour que des conditions soient retenues pour qu’on atteigne l’autosuffisance alimentaire surtout en denrées de première nécessité notamment le riz. Il a entre autres évoqué la problématique des emballages.
Business221 : Une brève présentation ?
Alla Dieng : Je suis Alla Dieng, directeur exécutif de l’Unacois Yeessal. Je suis un jeune opérateur économique, administration de société. Ma société s’appelle le groupe Carrefours star que j’ai créé, il y a 18 ans après avoir été marchand ambulant en Gambie de 1989 à 1994. Je suis revenu en 1994 après la dévaluation du F Cfa en février. Avant ça, j’avais même créé une société de fret aérien à Banjul qui convoyait les bagages, beaucoup de tonnes de marchandises de l’aéroport de Yongdong à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Revenir en 1994, avec mes épargnes, j’ai ouvert une cantine à Tilène. Et j’ai commencé à être responsable comme secrétaire général de la région de l’Unacois de Dakar et ensuite après avoir créé ma société, j’ai plus de responsabilité et au moment où je vous parle, je suis directeur exécutif de l’Unacois Yeessal.
Présentez-nous l’Unacois Yeessal et ses objectifs ?
L’Unacois Yeessal est né des flancs de l’Unacois, c’est-à-dire que c’est l’Unacois qui est né en 1989 mais comme toute grande organisation, elle a été traversée par des crises mais c’est à la dernière crise que l’Unacois Yeessal est né en marge du gala de l’entreprise que nous avions organisé au mois d’août 2017.L’Unacois Yeessal était né en présence de 14 délégations régionales et celle de la Diaspora. Et au moment où je vois parle, elle se porte bien, elle est présente dans 14 régions et dans 39 départements sur 45 et que on continue à installer les départements. Et déjà le 19 décembre, nous installerons le bureau départemental de Linguère, vont suivre après celui de Rufisque, de Pikine, de Kaffrine et de Goudiry. Elle est composée de de femmes et d’hommes d’affaire, évoluant dans différents secteurs d’activités, commerce, distribution et prestations de services et quelques membres seulement dans l’industrie, on y entrait timidement parce que l’industrie demande des investissements énormes. Mais dans tous les secteurs d’activité, que ça soit les produits cosmétiques, que ça soit les matériaux de constructions, les textiles, la friperie, les produits alimentaires, même dans le matériel informatique, mes membres de l’Unacois sont partout. On vient de signer de conventions avec des business school pour accompagner l’Etat dans la formation et on vient même de de donner 300 bourses à l’ensemble des régions. Chaque région a Dix bourses et le reste, on l’a donné au khalife général des mourides en perspective de l’université de Touba qui doit ouvrir. Ce sont des jeunes bacheliers qui vont avoir une formation ici à Dakar dans les filières comme la fiscalité, la gestion des entreprises, la comptabilité, le droit des affaires et le management, les transports logistiques. Après le L 3, ils peuvent intégrer l’université de Touba pour apprendre la théologie et les sciences islamiques et les sciences du comportement.
Quelles sont les difficultés auxquelles les commerçants sont confrontés en cette période de Covid-19 ?
Enormément de problèmes. On était même arrivé à recevoir un document du ministère de l’économie, du plan et de la coopération, document de 5 pages avec 25 questions, où on doit identifier le commerçant, ses activités, où il est installé ? Comment, il a été affecté par la pandémie ? Qu’est- ce que ça lui a causé comme préjudice ? Qu’est-ce qu’il attend de l’Etat ?
Ce document a été rempli par beaucoup de nos membres qui sont même à l’intérieur du pays. Quand, tu lis ce document, tu sauras que chaque commerçant individuellement, traverse des difficultés qu’il ne peut même pas évaluer. Les préjudices ne peuvent être évalués, ils sont incommensurables. Sauf que, on n’a pu encaisser, je crois en fonction du plan de résilience lancé par l’Etat, on a été convié par Monsieur le président de la république lors du plan de relance mai relance d l’économie qui est pour le moment théorique pour dire la vérité parce que la relance nécessite un accompagnement de l’Etat. Au contraire, l’Unacois Yeessal a même participé à la résilience parce que non seulement, on distribuait des gels, des masques.
On a commencé par marché Kermel. On a distribué dans beaucoup de marché et à l’intérieur du pays, nos membres qui sont dans les départements, ont donné même des participations aux gouverneurs et préfets mais mieux, on a participé au téléthon. Et en retour, rien. Donc, on a participé à la résilience mais à la relance pour le moment, elle est timide à notre niveau. Nous ne sentons pas la relance économique. D’ailleurs si on se base sur le document signé par l’APBF et le ministère de l’économie Amadou Hott, ça s’est bien avant même le changement du gouvernement, si on se base sur ce document-là, 95% de l’économie est laissée en rade. Cela veut dire quoi. Si l’on se base sur les statistiques qui disent que le système économique sénégalais est basé sur pratiquement l’économie informelle, les Pme-Pmi, ça représente 97%, les autres, c’est des entreprises modernes, les grandes compagnies qui ont des rênes solides mais le reste, c’est des Pme-Pmi et es acteurs e l’économie informelle. On nous donne un document où on exige non seulement les états financiers de l’entreprise. Ça, tous nos membres ne peuvent pas avoir ça mais mieux, on nous demande des cautions, des garanties même s’il y a l’apport du fongip mais il y a des gens qui ne peuvent pas fournir de garantie et c’est parce que ce qui a été promis, n’est pas encore mis en exécution. Le soutien et l’appui de l’Etat par rapport à l’économie informelle qui a été prônée et qui a été promue, n’a pas été encore effectué, ça fait partie de ce qui a poussé les gens surtout les jeunes ambulants à défier l’océan pour aller avec l’émigration clandestine. Je lance un défi à qui conque veut me trouver le contraire. En tout ça en fait partie, ça fait partie des causes.
Est-ce que vous avez reçu un appui financier de l’Etat pour faire face cette pandémie ?
C’est promis plusieurs fois mais on n’a pas encore touché un seul Franc alors que les appuis devraient être de deux ordres : des appuis ponctuels par rapport aux ambulants qui ont pu résister, des choses devraient être faites pour les commerçants et les tabliers et probablement les ambulants, surtout les ambulants qui se sont identifiés ; le second ordre devait être des appuis sous forme de financement parce que un financement, ce n’est pas un don. Nous demandons des crédits qui accompagnent notre activité et ce qu’on nous avait dit, c’est des crédits payables en Six ans avec un an de différé avec un taux d’intérêt de 3,6%, ce n’est pas encore effectif et on attend de voir.
Comment appréciez-vous la relance économique ?
Il y avait une cérémonie officielle te dans mes interventions, j’avais dit au président de la république que nous avons d’abord un sentiment de satisfaction parce qu’il a choisi la structuration de notre économie comme pilier du Pse, c’est déjà intéressant et il l’a confirmé avec le dernier gouvernement, il a choisi le ministre de l’artisanat et de transformation du secteur informel. Moi je ne dis pas secteur informel, moi je dis économie informelle parce qu’il y a une différence. Beaucoup de gens ne le savent pas. L’informel n’est pas un secteur, on doit dire économie informel.
Nous avions dit à Monsieur le président de la république que nous avons un sentiment de satisfaction à propos de ça. Nous avions aussi un sentiment d’espoir parce qu’avec la relance, surtout avec ma mise à disposition de 1000 milliards, dont une partie, était destinée à l’aide alimentaire, une autre partie à la prise en charge du courant ,,une autre partie à éponger la dette intérieure. Mais il y avait une partie comme les 200 milliards destinés à financer les activités des acteurs du secteur privé et d’une manière générale. Mais les 200 milliards, aucun franc n’est encore venu entres les mains du secteur de l’économie informelle. Les membres de l’Unacois Yeessal étaient les premiers à être informés par le ministère d’Amadou Hott. Et, nous sommes les premiers à s’identifier, à répondre au questionnaire qui nous a été envoyé. Il y a relance économique mais, elle est timide ou bien elle n’existe pas, ou bien elle est lente. On attend de voir. Nous, à notre niveau, on ne sent pas encore la relance économique. Maintenant peut être les acteurs du tourisme ont déjà trouvé, peut être les musiciens, les artistes. En tout cas, au niveau de l’Unacois Yeessal, formée essentiellement des femmes et d’hommes, commerçants, commerçantes, distributeurs, prestataires de service, industriels, on n’a pas encore reçu un seul Franc de cette relance. Et on attend de voir.
L’Unacois Yeessal est-elle préparée à l’après Covid ?
Je peux dire oui, préparé avec le mental. Nous avons un mental de fer parce que c’est ce mental qui nous a permis non seulement d’être des commerçants avec des expériences de 30, 35 à 40 ans, mais c’est ce même mental qui nous a permis de lancer l’Unacois Yeessal, ce n’était pas évident. Si vous vous rappelez la crise des deux Unacois Jappoo. Il y a une Unacois Diappoo qui avait implanté ses racines partout au Sénégal pendant pratiquement 5 ans. Et l’Unacois Yeessal est né des frustrations. L’Unacois Yeessal est né parce que les autres membres de l’Unacois diappo n’ont pas respecté leur engagement. Donc l’Unacois Yeessal était un défi, on a relevé défi, dieu merci. Non seulement, on a notre recépicé mais il y a moins d’une semaine, le président de l’Unacois Yeessal, Cheikh Cissé vient d’être décoré par le président de la république, officier de l’ordre national du mérite, c’est une organisation, c’est parce qu’elle est reconnue.
Non seulement, on est présent sur toute l’étendue du territoire mais on a des relations internationales extraordinaires.
Quel enseignement l’Unacois Yeessal tire de la covid ?
Un sentiment de relever le défi. Je veux dire le 16 février 2020, donc avant le 2 mars parce que la première personne atteinte par le virus a été détectée le 16 mars. Le février déjà, Mme le ministre du commerce nous avait conviés à la foire de Dakar et la réunion avait pour but d’évaluer les stocks en denrées alimentaires pour parer à toute éventualité parce qu’il avait la covid qui s’annonçait. Ce n’était pas évident que ça va venir au Sénégal. Non seulement, nous avons préparé sa venue mais c’était à l’approche du ramadan. Il était hors de question qu’il ait rupture de stock. Alors Mme le ministre a convié tous les partenaires, les associations de commerçants, les distributeurs des grandes surfaces, les industriels, les commerçants des différents ordres pour voir ce qui était en stock par rapport à la demande sur toutes les denrées, sur toutes les spéculations. Donc, on préparait la venue de la Covid. J’étais le premier à dire à Mme le ministre, que cette covid doit nous apprendre à nous départir de l’extérieur, à essayer de nous auto suffire sur différents plans, y compris les produits alimentaires notamment le riz, le sucre , la pomme de terre, l’oignon même si les importations ne peuvent être stoppées d’un moment à l’autre mais on doit produire davantage pour réduire les produits importés et participer à ce qu’on appelle le rétablissement de la balance commerciale. J’étais le premier à lui dire ça. Et à l’époque, on ne savait même pas ce qui va se passer. Il n’y avait pas un seul cas au Sénégal mais je répète ça pour dire que cette histoire de Covid nous a appris à inciter l’Etat de faire tout pour que des conditions soient retenues pour qu’on atteigne l’autosuffisance alimentaire surtout en denrées de première nécessité notamment le riz. Je sais qu’on produise du riz au Sénégal mais ça ne peut pas encore satisfaire mais la qualité reste à désirer. Notamment le sucre, Mimran n’est pas capable de satisfaire la demande mais on est obligé d’exporter mais l’Etat doit penser à l’industrialisation davantage. Nous sommes disposés à être le fer de lance de cette industrialisation mais il faut qu’on soit soutenu par l’Etat et par les banques. Si Mimran a fait tout ça, c’est parce qu’il a été soutenu par l’Etat. Il y a des pays où le secteur privé est trop soutenu, je donne l’exemple du Maroc. Au Maroc, le premier homme d’affaire, c’est le roi parce que quand il va dans un pays où par l’intermédiaire de ses relations diplomatiques, il y a même des gens qui ironisent en disant même dans la soute à bagage, il y a des hommes d’affaires. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le roi doit être cité comme exemple par rapport à nos chefs d’Etat, je parle directement de Macky Sall, qu’il donne plus d’ardeur, plus d’élan au secteur privé sénégalais. On accorde trop de faveur au secteur privé étranger. Et je n’ai pas peur de donner des exemples, regardez ce qu’on a donné aux marocains sur le site de la gare routière de Pompiers. Est-ce qu’un sénégalais peut avoir ça au Maroc ? Et tous les avantages qu’on donne aux hommes d’affaires étrangers, on doit le donner aux hommes d’affaires sénégalais parce qu’on a la même expertise. D’ailleurs nos ingénieurs ont étudié dans les mêmes écoles que leurs ingénieurs. Et les hommes d’affaire sénégalais ont le même esprit d’entreprise que les hommes d’affaires étrangers mais la différence, c’est l’Etat qui doit accompagner.
Aujourd’hui, il pose un problème d’emballage pour les produits « made in Sénégal ». Quel est votre commentaire ?
Vous posez la question au moment où je viens de signer un accusez de réception par rapport à un voyage d’affaire virtuel en Allemagne. Ça concerne les machines, équipements de transformation d’emballage alimentaires. Donc ça nous intéresse et que les différents salons de l’emballage du Sénégal se font souvent avec la promotion des produits agricoles. Chaque année, on y participe. La dernière année, on n’y a pas participé, on a été invité. Au moment où je vous parle, nous avons beaucoup de femmes qui évoluent dans la transformation du produit agricole et leur problème principal, c’est l’emballage et il y a moins d’une semaine avec mon assistance, on a participé à un séminaire dans lequel, on parlait de la problématique de l’emballage au Sénégal et ça touchait un peu les emballages plastiques. La problématique de l’emballage nous intéresse parce qu’on peut bien produire, de bons produits qui peuvent tenir dans la durée en termes de sécurité et délai, date de péremption mais si ce n’est pas bien emballé, la sécurité n’est pas assurée, ça peut ne pas intéresser les consommateurs mais surtout ça ne peut pas aller au-delà de nos frontières. Un bon produit, on le mesure par rapport à la qualité du produit, par rapport à son prix mais par rapport aussi à son emballage. D’ailleurs, c’est l’emballage qui vend plus que le produit parce que c’est l’emballage qu’on voit d’abord avant de toucher le produit. Je vais démarrer un projet de transformation du produit agricole notamment le café Touba en stick et actuellement, je suis en train de négocier avec des partenaires pour voir quelle qualité d’emballage, ça doit faire. C’est très important par rapport à nos activités.
Avec l’interdiction des sachets en plastique, comment l’Unacois Yeessal apprécie cette mesure ?
On l’apprécie positivement parce que c’est une loi. Dès l’instant que c’est voté par la représentation parlementaire et que c’est promulgué, on ne peut pas aller à son encontre. Par contre l’applicabilité, a causé un problème. Et le problème était tellement sérieux que non seulement, on a écrit un courrier au ministère du développement durable mais on a interpellé directement le Président de la république. Nous avons des membres qui évoluent dans l’importation et la distribution d’emballages plastiques. Ils ont importé des conteneurs. Les conteneurs sont arrivés, au lieu de refuser l’entrée, le ministère a autorisé le dédouanement et ça s’élevait à 150 conteneurs, pratiquement plus de 5 milliards. LE produit est entré parce que ça était dédouané. Et la direction de l’environnement procédé à des saisies alors, on s’est offusqué, et on l’a dit à Monsieur le président de la république en disant que qu’il ne doit pas y avoir de paradoxe gouvernemental. Un service qui autorise l’entrée et un autre service qui autorise la saisie. Si le produit arrive aux frontières, le ministère devait dire que, c’est interdit d’entrée alors que l’importateur n’a pas encore perdu puisqu’il peut retourner au lieu d’embarquement même s’il doit perdre quelque chose comme il peut l’envoyer dans une autre destination étant donné qu’il ne peut pas faire entrer au Sénégal, ça c’est une solution ou bien, ça entre, le ministère peut acheter tout ce stock et le détruire parce qu’ils ont beaucoup d’argent quand ils ont ratifié le protocole de Bal et de Stockholm, ils ont encaissé beaucoup d’argent. Ils peuvent acheter ces matières plastiques et les détruire, c’est une possibilité ou bien qu’ils nous disent, on vous donne un délai de tant de jour, trois mois, 6 mois après cela, il n’y aura plus de possibilité de faire entrer, c’est aussi une solution mais il peut y avoir une deuxième solution, c’est que le ministre lui-même nous saisisse qu’on discute sur comment appliquer la loi, c’est une possibilité mais si on applique la loi d’une manière aveugle, on a le droit de s’offusquer. On a interpellé le président de la république, il nous a répondu ce qu’a dit le ministre, le ministre n’a pas de programme, c’est le gouvernement qui a un programme. Donc ce que le ministre a dit, c’est moi qui lui ai donné autorisation de le dire et il doit appliquer la loi. Par contre, il doit discuter avec vous pour trouver un moment ou une manière, un format adéquat pour l’exécution de la loi. Le ministre ne l’a pas fait mais je pense qu’il va le faire, le président l’a interpelé devant nous.
Il y a beaucoup d’incendies dans les marchés, il se pose un problème de sécurité. Tout récemment, on a vu l’incendie du marché Ocass de Touba. Comment appréciez-vous ces dégâts causés par ces incendies ?
Lors de la conférence du ministre de l’intérieur, l’a dit que depuis 5 ans, il y a 70 marchés qui ont été victime d’incendie. Moi, je lui demanderai de dire depuis 20 ans, combien de marchés ont été victime d’incendie puisque Sandaga qui était plus grave. Sandaga date déjà de 8 ans, donc il n’a pas été en compte. Donc ça confirme que il y a eu beaucoup d’incendie de marché victimes d’incendie à, je peux citer : marché Tilène de Ziguinchor, Ndoumé Diop de Diourbel, marché zinc de Kaolack, Petersen, trois fois, Marché Thiaroye, marché Park Lambaye 2 fois, marché Hlm, marché Sandaga. Mais il y a un autre aspect, on n’a jamais enquêté pour trouver les causes, c’est très grave pour un Etat, premièrement. Deuxièmement, nous, on est arrivé même à signer une convention avec une très grande compagnie d’assurance, comme quoi si je suis victime d’incendie, si je souscris à la police d’assurance, c’est que les bagages dans mon magasin, étaient inventoriés. Si je suis victime d’incendie, avec le constat d’un huissier, 30 jours après, on me rembourse tout ce que j’ai perdu et je reprends mes activités mais il doit y avoir un appui institutionnel parce que le conducteur de voiture là, il a souscrit une police d’assurance dans une compagnie de la place, ce n’est pas parce qu’il pense aux dégâts ultérieurs, non, il pense au policier du coin. S’il tourne le policier lui dit où est ton assurance, il ne l’a pas mais sa voiture est mise en fourrière. Donc, ça, c’est un appui institutionnel parce que le policier-là, c’est l’Etat. Donc, on, souscrit cette police d’assurance et cette compagnie est présente dans 17 pays africains comme le Sénégal. Le dernier conseil interministériel convoqué par Mohamed Boun Abdallah Dionne, en tant que premier ministre, nous y avons participé au nom de l’Unacois. Après les discussions, il y avait 6 ministres, la Senelec, les sapeurs-pompiers, l’Agetip, l’Ornas, SDE et autres. Les six mesures qui ont été prises. Il y a une somme de 105 milliards qui devrait être dégagée pour reconstruire les marchés victimes d’incendie. On a commencé à Ziguinchor, à Diourbel, Saint-Louis, Sandaga, n’a pas encore démarré, Petersen est en chantier. Parmi les six mesures, il avait préconisé la réalisation d’autres bouches d’incendie au niveau des marchés, ça n’a pas encore été fait, plus d’autres mesures. Alors comme nous, on avait parlé à cette assurance, ont décliné ça devant le premier ministre. Ils n’ont pas fait cas de cette solution parce que si l’Etat appuie ce système d’assurance, l’Etat peut exiger à tous les commerçants d’avoir des polices d’assurance et là, on peut donner trois à six mois aux commerçants en disant si nous revenons et que vous n’avez la police d’assurance, la loi v s’appliquer sur vous comme ça se fait dans la rue avec les policiers et les voitures, ça n’a pas été fait. En dehors de ça, on préconise la privatisation de la gestion des marchés. Pourquoi ? Vous voyez les centres commerciaux, ils peuvent être victimes d’incendie mais c’est très rare. Mais même si, ils ont victimes d’incendie, il Ya un responsable mais au niveau des marchés, est-ce qu’il y a un responsable s’il y a incendié?
Tu peux dire l’Etat par l’intermédiaire de la protection civile, la direction de la protection civile. Tu peux dire la Senelec parce qu’elle a amené le jus, elle amène le jus et elle ne revient pas pour voir si les installations sont aux normes. Les commerçants sont responsables, nous avons nos responsabilités parce que c’est nous, qui demandons à d’autres commerçants de venir piquer le courant sur un seul compteur qui est destiné à une seule boutique et il y a dix personnes qui piquent, ce n’est pas sérieux. Regardez souvent Marché Colobane, marché Hlm, vous voyez les files qui sont entrelacés comme des toiles d’araignée, c’est un risque permanent parce que un court-circuit peut arriver à n’importe quel moment surtout les files ne respectent pas les normes. C’est des responsabilités partagés, il y a d’un côté l’Etat, parce que la direction de la protection civile malheureusement, je ne la vois que quand il y a un incendie, ils viennent, les responsables, ils ont leurs mains derrière leurs dos pour visiter. Alors qu’elle doit venir en avant des problèmes, sous forme de prospectives, sous forme d’orientation, de demander aux commerçants d’être sérieux. S’ils voient ces branchements-là, ils peuvent exiger l’enlèvement de ces files-là et les commerçants pour avoir de l’éclairage seront obligés que chacun ait un compteur. Mais il y a la mairie aussi qui est responsable, elle s’intéresse qu’aux taxes municipales quotidiennes. Et les bouches d’incendie, ce sont des cantines qui sont là-dessus, ça, c’est la responsabilité de la mairie et de la SDE parce qu’ils peuvent venir contrôler en disant qu’ici, il y a une bouche d’incendie en disant qu’on ne doit pas mettre une cantine dessus. Mais pourquoi on met une cantine dessus ? Parce que le commerçant, l’agent municipal lui a demandé un peu d’argent, ça, c’est évident, il y a la responsabilité des gardiens qui sont dans le marché. Souvent, ils passent la nuit avec le thé, leur café ou bien les restaurants nocturnes. Ce qui est grave encore, c’est que dans un marché, , il peut y avoir u restaurant à côté d’un dépôt de bois, à côté d’un magasin de cosmétiques, qui a des produits très inflammables, avec des boutiques de textiles ou de friperies, ça, c’est la responsabilité de la mairie qui doit orienter les commerçants comment ils doivent s’installer mais les commerçants eux-mêmes, sont responsables, nous , on ne pourra qu’alerter. L’Unacois Yeessal a travaillé la dessus, mois même, on m’a mandaté avec un comité au nom du président de l’Unacois, j’ai dirigé 9 réunions.