Pour aider les pays à gérer des flux de capitaux internationaux, le Fonds monétaire international (Fmi) va vers la mise en place d’une méthode intégrée de gestion. C’est ce que révèle un communiqué du Fmi.
« Dans le souci constant d’aider les pays à gérer des flux de capitaux internationaux instables, le Fmi a fait un grand pas vers la mise en place d’un nouveau cadre d’analyse macroéconomique propre à orienter les pouvoirs publics dans le choix de leurs politiques. Ces travaux tiennent compte de l’évolution de la réflexion sur la politique macroéconomique et enrichiront le prochain examen des vues du Fmi sur la libéralisation et la gestion des flux de capitaux, sur laquelle l’institution fait fond pour donner des conseils à ses membres et évaluer leurs politiques économiques », explique-t-on dans le document.
Toujours d’après la source, s’ils sont très bénéfiques au développement économique, les flux de capitaux internationaux peuvent également générer ou amplifier des chocs. Et ce paradoxe est depuis longtemps une gageure pour les autorités de nombreux pays à économie ouverte.
« Si des taux de change flexibles peuvent amortir les chocs en cas d’instabilité des flux de capitaux, ce mécanisme ne garantit pas toujours une isolation suffisante, en particulier lorsque l’accès aux marchés financiers mondiaux est suspendu ou que le marché n’est pas très actif », note le Fmi.
Diversité des stratégies
D’après le Fmi, face aux flux de capitaux, de nombreux dirigeants ont recours à une panoplie de moyens d’intervention pour compléter leur politique de taux d’intérêt, notamment des mesures macro prudentielles, des interventions de change et des mesures de gestion des flux de capitaux.
« Des stratégies aussi diverses ont également été appliquées pendant la crise liée à la COVID-19, les résultats variant grandement entre les pays », explique le Fmi.
Multiplicité des instruments de stabilité
« Un nouveau document définissant un cadre d’action intégré, intitulé « Toward an Integrated Policy Framework ( Ipf) », commence à combler cette lacune. Il rassemble des informations tirées de nouveaux modèles ainsi que de travaux empiriques et d’études de cas, et établit un dispositif cohérent organisant l’utilisation de multiples instruments de stabilité macroéconomique et financière », note le Fmi.
Et le document de rajouter : « Il ressort de l’analyse du Fmi qu’il n’y a pas un moyen unique de faire face à l’instabilité des flux de capitaux : il ne s’agit pas non plus d’une situation où « tout est permis » et toutes les mesures n’ont pas la même efficacité. Les politiques doivent être choisies en fonction de la nature des chocs et des caractéristiques du pays concerné ».
D’après le Fmi, en général, dans les pays qui ont des taux de change flexibles, des marchés actifs et un accès constant au marché, l’ajustement complet du taux de change aux chocs reste suffisant.
Nécessité d’adopter de nouvelles mesures
D’après le document, le nouveau cadre d’action intégré contribue sensiblement à déterminer à quel moment les différents outils devraient et ne devraient pas être utilisés et comment ils peuvent être assortis pour produire de meilleurs résultats.