Le plan d’actions prioritaires 2 Ajusté et Accéléré (Pap 2A) pour la relance de l’économie (2019-2023) note une baisse  de 30% des envois de fonds des Sénégalais de l’extérieur.

 « Les envois de fonds des émigrés jouent un rôle déterminant dans l’économie sénégalaise et constituent une source potentielle de financement du développement et d’amortisseur de chocs pour les ménages. Ils sont estimés à 13,7% du Pid  et proviennent essentiellement des pays européens (82,1%) dont l’Italie (44,8%), la France (20,8%) et l’Espagne (12%). La crise qui sévit dans ces pays aurait pour conséquence la baisse des transferts de fonds vers le Sénégal, avec une contraction qui serait de près de 30% sous l’effet du repli des activités économiques dans les pays développés », précise-t-on dans le document susmentionné.

D’après le document, les ménages les plus vulnérables seront fortement impactés, car ces transferts contribuent, en grande partie, à assurer les dépenses courantes (consommation, santé, éducation) et, dans une moindre mesure, celles d’investissement. Et en définitive, une baisse des ressources pour le financement du développement a été notée, ce qui nécessite une gestion rationnelle et efficace de la dépense publique.

Dans un autre registre, le document précise que  la mobilisation de ressources internes joue un rôle prépondérant dans le financement des projets et programmes.

«  Au regard des premiers impacts, notamment en termes de baisse de l’activité économique et des échanges extérieurs, il est attendu une diminution significative des taxes intérieures. À cet effet, la pression fiscale est projetée à 16,5% du Pid  en 2020, soit un repli de 0,9 point de pourcentage par rapport à 2019. Cette baisse des recettes a contribué au creusement du déficit budgétaire compte tenu des dépenses destinées à la lutte contre la pandémie », mentionne-t-on dans le document.

Le document note que les incertitudes, quant à l’avenir, ont pour conséquences un ralentissement de la circulation des capitaux et la diminution des flux mondiaux des Investissements directs étrangers (Ide). Et en 2020, ces derniers connaitraient une baisse comprise entre 5% à 15%.

« Au regard des effets négatifs de la Covid-19, l’exploitation du pétrole, prévue en 2022, pourrait être retardée jusqu’en 2023, en raison des incertitudes d’investissements dans les marchés des hydrocarbures, d’une reprise timide des activités économiques, mais aussi des tensions géopolitiques, à différents niveaux de la planète, et qui ont occasionné des chocs importants dans le secteur », précise le document.