La direction de la prévision et des études économiques (Dpee) note une hausse de 650,6 milliards des dépenses budgétaires en fin novembre 2020.
« Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 3.618 milliards à fin novembre 2020 contre 2.967,4 milliards, un an auparavant, soit une hausse de 650,6 milliards (+21,9%). Cette situation reflète une progression des dépenses courantes, notamment, la masse salariale et les autres dépenses de fonctionnement ainsi que les investissements », note la Dpee.
D’après la source, les autres dépenses de fonctionnement et la masse salariale ont enregistré des progressions respectives de 39,3% et 13,1% pour atteindre 1.224,3 milliards et 753,8 milliards. Et cette orientation est atténuée par la réduction des intérêts sur la dette (-17,4 milliards ou -6,0%), s’établissant à 270,2 milliards. Concernant les dépenses d’investissement, la source souligne qu’elles sont estimées à 1.354,5 milliards, en hausse de 19,4%, à la faveur des investissements financés sur ressources intérieures (722,4 milliards) et ceux sur ressources extérieures (647,4 milliards).
Baisse des recettes budgétaires
D’après la source, les ressources sont composées de recettes budgétaires (2.119,4 milliards), de dons (271,6 milliards) et de recettes exceptionnelles (20,2 milliards). La contraction des ressources est liée à la baisse des recettes budgétaires (-4,6%) malgré une progression des dons (+50,2%). S’agissant de la baisse des recettes budgétaires, la Dpee note qu’elle est attribuable aussi bien aux recettes fiscales qu’à celles non fiscales qui ont affiché, respectivement, des replis de 5,5% et 5,8% pour s’établir à 2.005,6 milliards et 113,7 milliards.
Baisse des recouvrements de recettes fiscales
« La baisse des recouvrements de recettes fiscales traduit, essentiellement, la faible mobilisation des impôts directs et ceux indirects qui se sont repliés, respectivement, de 28 milliards et 129,1 milliards, sur la période. En effet, les diminutions sont perceptibles au niveau de la mobilisation de l’impôt sur les sociétés (218,1 milliards), de l’impôt sur le revenu (354,9 milliards), de la Tva intérieure pétrole (14,7 milliards) et des taxes spécifiques (179,9 milliards) qui se sont repliés respectivement de 2,4 milliards, 22,6 milliards, 1,5 milliards et 20,2 milliards », souligne la Dpee.
Toujours d’après la source, les droits et taxes mobilisés par la Douane, notamment, la Tva import (371,3 milliards) et les droits de porte (249,9 milliards) se sont inscrits sur cette dynamique baissière avec des contractions respectives de 13,2% et 13,9%. Et les taxes rapatriées (Pse ET Cosec), suivant également cette tendance, sont estimées à 35,2 milliards avec des diminutions respectives de 2,7 milliards et 1,3 milliard. La Dpee souligne que le Fsipp et la Tva intérieure hors pétrole ont atténué cette tendance baissière avec des hausses respectives de 44,5 milliards (+246,3%) et 2,8 milliards (+1%).