La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans son document : « Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa à fin novembre 2020. Du mois de février 2021 », note une baisse de 95,8 milliards de la  liquidité bancaire dans la zone de l’Uemoa.

 « Au cours du mois de novembre 2020, la liquidité propre des banques est ressortie en baisse de 96,6 milliards, en lien avec l’incidence négative des mouvements de billets et des transferts vers l’extérieur. Les retraits nets effectués aux guichets des banques par la clientèle ont augmenté de 202,6 milliards, dégradant la trésorerie propre des banques. De même, les émissions de transferts hors Uemoa, qui ont été plus importantes que les réceptions au cours du mois, ont accentué cette dégradation. Le solde positif des opérations avec les Etats et des autres facteurs nets,  qui est ressorti excédentaire de 260,7 milliards a atténué l’impact de l’incidence négative des autres facteurs », explique la Bceao dans le document.

D’après la Bceao, durant le même mois, les refinancements de la Banque Centrale en faveur des banques se sont accrus de 0,7 milliard en réponse à la hausse de leurs demandes. Et en conséquence, la liquidité bancaire a enregistré une baisse de 95,8 milliards.

Les réserves libres des banques évaluées à 1.537,6 milliards

« Au niveau des réserves obligatoires, l’analyse de la mise en œuvre du dispositif, au terme de la période de constitution échue le 15 novembre 2020, fait apparaître une situation excédentaire pour les banques de l’Union par rapport aux réserves requises. Les réserves libres des banques, évaluées sur la période, sont ressorties à 1.537,6 milliards, soit 193,4% des réserves requises », précise la Bceao.

Une progression de 15.3%  de la masse monétaire

« Le rythme de progression de la masse monétaire a légèrement augmenté d’un mois à l’autre. En effet, la masse monétaire a enregistré une progression de 15.3% en glissement annuel à fin novembre contre 15,0% un mois plus tôt. En niveau, elle s’est établie à 33.921,7 milliards, sous l’effet de ses contreparties. Les actifs extérieurs nets se sont accrus de 378,3 milliards par rapport à la même période de l’année précédente et les créances intérieures de 4.710,6 milliards, soit une augmentation de 14,7%. Au niveau de ses composantes, l’évolution de la masse monétaire s’est traduite par un accroissement de 20,7% de la circulation fiduciaire et une consolidation des dépôts de 19,4% », explique-t-on dans le document de la Bceao.

Consolidation de 378,3 milliards des  actifs extérieurs nets

« En glissement annuel, les avoirs extérieurs nets (Aen) se sont consolidés de 378,3 milliards.

Cette évolution résulte de la hausse de 143,0 milliards des Aen de la Banque Centrale et de 235,3 milliards de ceux des banques.

Les réserves officielles de change de la Banque Centrale ont augmenté, en l’espace d’un an, de 1.221,2 milliards pour ressortir à 10.485,5 milliards, en liaison avec les tirages effectués sur les ressources du Fmi qui ont induit une hausse de 1.165,1 milliards des avoirs en Dts et les plus-values sur l’or monétaire (+269,2 milliards). Ce niveau de réserves assure aux économies de l’Union 5,3 mois d’importations de biens et services et correspond à un taux de couverture de l’émission monétaire de 73,5%, contre 73,9% le mois précédent », note la Bceao.

Progression de 14,7% des créances intérieures

« Les créances intérieures ont progressé en glissement annuel de 14,7%, pour s’établir à

36.211,7 milliards, en liaison essentiellement avec la hausse des créances nettes sur les administrations publiques centrales (Apuc) », précise le document.

D’après la source, le recours des Etats au marché financier de la dette pour le financement des plans de riposte et de relance a contribué à accroître les créances nettes des banques sur l’Administration Centrale. Et sur les 14,7% de croissance des créances intérieures, les créances nettes sur les APUC ont contribué à hauteur de 11,8 points de pourcentage.

Et le document de rajouter : «  En glissement annuel, les concours nets des banques aux Apuc ont enregistré une hausse de 3.781,8 milliards en novembre 2020. En particulier, les concours des banques sous forme d’acquisition de titres publics se sont accrus de 3.683,5 milliards ».

Toujours d’après la source, au niveau des autres secteurs résidents, les concours des banques ont évolué à un rythme plus modéré. Le rythme de progression annuel des créances sur l’économie est passé de 3,4% en octobre 2020 à 4,0% en novembre 2020.

« Le crédit accordé aux ménages et aux Isblsm  a augmenté, en glissement annuel, de 2,8%. Pour les entreprises privées, les encours de crédits ont enregistré une accélération avec un rythme de progression passant de 3,6% en octobre 2020 à 6,0% en novembre 2020. Par ailleurs, les financements sous forme de titres autres qu’actions ont reculé de 10,8%. Une progression de 5,7% des actions et autres participations est, cependant, enregistrée », note la source.