La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) dans son  rapport sur la « Politique Monétaire dans l’Umoa  – Décembre 2020 », note une hausse de 14,3% de la production d’or au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal au troisième trimestre 2020.

D’après la Bceao,  au troisième trimestre 2020, la valeur ajoutée générée par le secteur secondaire a progressé de 1,0%, en termes réels, par rapport à la même période de l’année précédente, contre un repli de 2,8% le trimestre précédent.

La source précise que l’indicateur du climat des affaires est demeuré en dessous de sa tendance de long terme, tout en affichant un redressement au cours du trimestre sous revue. Et cette évolution traduit l’opinion moins pessimiste des chefs d’entreprise du secteur secondaire par rapport à la conjoncture économique.

Toujours d’après le rapport, l’indice de la production industrielle a progressé de 1,4% au troisième trimestre 2020 contre une baisse de 5,2% le trimestre précédent. Et cette évolution est imputable essentiellement à la hausse de la production extractive de 10,0%, conjuguée avec un ralentissement du rythme baissier de la production manufacturière qui est passé de -8,2% au deuxième trimestre 2020 à -2,5% le trimestre sous revue.

« La performance observée dans l’industrie extractive est en ligne avec une hausse de 14,3% de la production d’or au cours du trimestre sous revue notamment au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, après un accroissement de 3,2% le trimestre précédent. Il est également noté une accélération de la production d’uranium au Niger, qui est ressortie en hausse de 13,5% au troisième trimestre 2020, après une progression de 2,3% au deuxième trimestre 2020 », explique-t-on dans le rapport.

Et le document de rajouter : « En outre, la production de pétrole brut s’est accrue de 1,7% notamment en Côte d’Ivoire et au Niger, après un repli de 14,2% le trimestre précédent. S’agissant de la production manufacturière, la baisse de moindre ampleur observée dans cette branche par rapport au trimestre précédent reflète notamment l’évolution de la production alimentaire, dont le repli est passé de 13,1% au deuxième trimestre 2020 à 2,0% au cours du trimestre sous revue ».

Secteur tertiaire

D’après le rapport, la valeur ajoutée générée dans le secteur tertiaire a légèrement augmenté de 0,1%, en rythme annuel, au troisième trimestre 2020, contre une baisse de 3,0% au deuxième trimestre 2020.

Toujours selon la source, par rapport au trimestre précédent, l’indicateur du climat des affaires s’est amélioré tout en demeurant en dessous de sa tendance de long terme, ce qui reflète les opinions moins défavorables des chefs d’entreprise, dans un contexte de reprise progressive des activités commerciales et de services.

« L’indice du chiffre d’affaires dans le commerce de détail a enregistré un repli de 4,5%, après un recul de 16,5% le trimestre précédent. Cette évolution est en lien avec la baisse moins prononcée des ventes de produits alimentaires et des produits d’habillement, notamment au

Bénin, en Côte d’Ivoire et au Niger. Les ventes de produits pétroliers se sont également contractées de 8,6% contre une baisse de 18,9% le trimestre précédent, principalement en Côte d’Ivoire, au Niger et au Sénégal », note le rapport.

Légère baisse de 1,8% de  l’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands

« Les activités dans les services n’ont pas encore atteint leur niveau d’avant la crise de la pandémie de Covid-19. L’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands (hors services financiers) s’est inscrit en légère baisse de 1,8% au troisième trimestre 2020, après un repli de 4,9% au deuxième trimestre 2020, du fait de la reprise progressive des activités de transport, d’enseignement et d’hôtellerie dans la plupart des pays de l’Union », note le rapport.

D’après la Bceao, l’indice des activités dans les services financiers a enregistré entre juillet et septembre 2020, un raffermissement de son rythme de progression pour ressortir à +9,1%, contre +7,8% noté un trimestre plus tôt, en ligne notamment avec la progression du volume des transactions bancaires (crédits, dépôts).