D’après les prévisions de la banque mondiale, le chiffre de personnes concernées par l’insécurité alimentaire, pourrait continuer à augmenter pour atteindre 330 millions de personnes en 2021.
D’après la banque mondiale, la pandémie de Covid-19 a entraîné une forte aggravation de l’insécurité alimentaire dans les pays les plus pauvres et vulnérables qui bénéficient de l’aide de l’Association internationale de développement (Ida ).
« Selon le Programme alimentaire mondial (Pam), le nombre d’habitants qui ont basculé dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2020 pourrait s’élever à 96 millions dans 54 pays Ida. Ils étaient déjà 137 millions dans cette situation à la fin de l’année 2019, ce qui porte le nombre total de personnes concernées dans ces pays à 233 millions fin 2020, sachant que celles qui vivent dans des environnements en proie à la fragilité ou aux conflits sont particulièrement exposées. Et ce chiffre pourrait continuer à augmenter pour atteindre 330 millions de personnes en 2021, selon les projections de la Banque mondiale (à partir des résultats d’une modélisation stochastique », précise la source.
D’après la source, la forte hausse de l’insécurité alimentaire aura probablement pour effet de saper une grande partie des progrès accomplis ces dernières décennies dans la nutrition des femmes et des enfants. Et elle se traduira par une recrudescence des retards de croissance chez les enfants, qui compromettra leur capital humain et leur productivité économique à l’âge adulte.
La banque mondiale souligne que le montant des nouveaux engagements alloués par l’Ida en faveur de la sécurité alimentaire s’est élevé à 5,3 milliards de dollars entre avril et septembre 2020. Et environ la moitié de ces financements est destinée à apporter un soutien immédiat aux besoins alimentaires, tandis que l’autre moitié vise à s’attaquer aux causes à plus long terme de l’insécurité alimentaire.
« Sur le plan des besoins immédiats, la réponse de l’Ida a été conséquente, puisque les ressources mobilisées ont doublé par rapport au volume total de financements apportés entre 2008 et 2011 dans le cadre du programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale (Gfrp). Ces fonds permettent notamment de renforcer les programmes de filets sociaux, veiller à la circulation des denrées alimentaires, assurer la distribution de nourriture et en améliorer l’accès, protéger les emplois et les moyens de subsistance, soutenir les entreprises agricoles et les petits entrepreneurs (et la production agricole pour les prochaines récoltes) et atténuer l’impact et la propagation des invasions acridiennes pour limiter leurs effets aggravants sur la situation des ménages », note la source.