La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son « Point mensuel de conjoncture. Avril 2021 », estime que 40% des chefs d’entreprises dans le secteur secondaire et tertiaire déplorent les difficultés de recouvrement des créances.
D’après la Dpee, en avril 2021, le climat des affaires s’est amélioré. L’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a gagné 2,5 points au-dessus de sa moyenne de long terme. Et cette nette amélioration traduit le gain de confiance des entrepreneurs de BTP et prestataires de services.
« Dans l’industrie, les chefs d’entreprises enquêtés ont majoritairement évoqué l’approvisionnement difficile en matières premières (40%), les difficultés de recouvrement des créances (40%), la concurrence supposée déloyale (24%) et l’insuffisance de la demande (20%) comme principaux facteurs qui limitent le développement du secteur. Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-9,3 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs à la production, aux commandes et aux perspectives de commandes », note la Dpee.
D’après la source, concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont le recouvrement difficile des créances (80%) et l’insuffisance de la demande (60%). Et le climat des affaires s’est légèrement amélioré (+0,1 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec l’orientation particulièrement favorable du solde d’opinion relatif aux commandes publiques.
« Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement relevé les difficultés de recouvrement des créances (50%), la concurrence jugée déloyale (40%), la fiscalité (30%) et l’insuffisance de la demande (30%) comme les principales entraves à l’activité, en avril 2021. Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré (+10,2 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation traduit la bonne orientation des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires et aux tarifs pratiqués. L’optimisme des interrogés quant aux perspectives de tarification des services a, aussi, contribué à l’amélioration de l’indicateur du sous-secteur », explique la Dpee.
La Dpee renseigne que s’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (67%), la concurrence jugée déloyale (67%), la fiscalité (33%) et l’insuffisance de la demande (33%) sont les contraintes à l’activité les plus citées par les interviewés, en avril 2021. Par ailleurs, le climat des affaires s’est détérioré (-1,2 point) en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires et aux commandes.