La direction générale de la planification et des politiques économiques, dans son document : « Situation économique et financière en 2020 et perspectives 2021 », estime que 118 milliards de recouvrements de  recettes non fiscales sont attendus en 2021.

« Au terme de l’année 2021, la pression fiscale devrait ressortir à 17,1% du PIB, soit un relèvement de 0,4 point de pourcentage comparativement à 2020. Cette progression reflète notamment les effets escomptés des réformes fiscales ainsi que les premiers résultats de la Srmt. Au niveau des recettes non fiscales, les recouvrements sont attendues en repli de 9,8% pour se situer globalement à 118 milliards en liaison avec la contraction de 18 milliards (soit -39,2%) attendue sur les dividendes à percevoir (28 milliards) en raison, notamment, de la baisse des revenus de 2020 mais également d’une faible évolution des commissions de transferts avec des recouvrements prévus à 12,6 milliards en 2021 contre 11,8 milliards en 2020 », précise-t-on dans le document susmentionné.

Recettes globales projetées en hausse de 6,7%

« Les recettes globales sont projetées en hausse de 6,7% atteignant ainsi 3034,5 milliards en 2021 contre une réalisation de 2842,7 milliards en 2020. Cette progression devrait bénéficier de la relance de l’activité économique et des mesures de réformes fiscales. Elles sont constituées de recettes fiscales pour 2564,5 milliards, de recettes non fiscales pour 118 milliards, de recettes exceptionnelles pour 60 milliards et des dons pour un montant de 292 milliards », souligne-t-on dans le document.

D’après la source, la hausse des recettes fiscales serait tirée principalement par l’accroissement des impôts sur les biens et services (+12%), les « impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital » (+8,3%) et les « impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales » (+6,3%).

Et le document de souligner : « Au niveau des différentes composantes sous rubriques, les impôts sur les biens et services devraient bénéficier de la bonne tenue des taxes spécifiques sur la consommation hors pétrole et de la Tva  intérieure hors pétrole qui sont attendues respectivement à 98,7 milliards et 390 milliards en 2021, soit des hausses respectives de 42,2% et 15,6%. Cette hausse résulte, d’une part, de l’effet escompté de l’institution d’une taxe sur les bouillons alimentaires de 25 milliards et, d’autre part, des effets attendus de la politique de relance de l’activité ».

Quant aux impôts sur le revenu, le document note qu’ ils devraient bénéficier de la réforme relative à l’application effective du prélèvement de conformité fiscale ainsi que des actions au niveau de la Direction des services fiscaux pour sécuriser et conforter l’assiette des contribuables avec des effets escomptés d’environ 32,5 milliards en 2021 ainsi qu’un renforcement de la gouvernance de la valeur en douane au niveau du cordon douanier.

« Quant aux recettes attendues au cordon, les droits de porte hors pétrole devraient se conforter de 10,1% pour se situer à 311,5 milliards en 2021. Cette amélioration serait due au retour progressif du rythme des importations associées aux mesures de réformes engagées par la Douane. Il s’agit, entre autres, des actions visant une meilleure gouvernance de la valeur en douane, un renforcement du contrôle après dédouanement axé sur les produits à risque, un suivi plus affiné des niches sur la Tva  suspendue ainsi que l’utilisation de la nouvelle version du système de dédouanement de Gaïndé », note la source.