L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), dans son document : « Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (Eerh) », souligne que la masse salariale dans le secteur moderne s’est établie à 332,4 milliards de FCFA contre 306,6 milliards de FCFA un an plutôt au premier trimestre 2021.
« Au premier trimestre 2021, la masse salariale dans le secteur moderne s’est établie à 332,4 milliards de F cfa contre 306,6 milliards de F cfa un an plutôt, soit une hausse de 8,4%. Cet accroissement est consécutif à l’augmentation de la masse salariale dans le secteur de la construction (35,2%) et celui des services (20,2%) », note l’Ansd.
D’après la source, l’augmentation de la masse salariale au niveau du secteur des services est principalement liée à l’accroissement des rémunérations dans les activités financières et d’assurance (89,9%), de l’information et la communication (20,7%) et de l’hébergement et la restauration (11,3%).
Cependant, selon l’Ansd note une diminution de la masse salariale a été notée dans l’industrie (-5,2%) sous l’effet de la contraction de celle des activités de fabrication (-9,4%).
Une bonne partie des salaires versés destinée aux permanents
« Parallèlement à la distribution des effectifs, une bonne partie des salaires versés au premier trimestre 2021 par le secteur moderne est destinée aux permanents (91%).
Par ailleurs, selon le type d’activité (cf. tableau 5), une distribution similaire est observée au premier trimestre 2021 pour la totalité des branches d’activités. Toutefois, une part assez considérable des rémunérations dans les sous-secteurs de la santé et de l’action sociale (18,9%), de la construction (32,0%), des services de soutien et de bureau (32,4%), de l’enseignement (35,5%), et de celui des activités de fabrication (44,7%) est versée au personnel saisonnier », explique l’Ansd.
60% de la rémunération est versée à moins de 42% des effectifs permanents.
« La répartition de la masse salariale des employés permanents suivant la catégorie socioprofessionnelle, au premier trimestre 2021, fait ressortir des disparités dans la distribution. En effet, plus de 60% de la rémunération est versée à moins de 42% des effectifs permanents. En outre, les cadres supérieurs qui représentent 6,9% des effectifs permanents ont perçu 26,2% de la masse salariale de cette catégorie d’agent. De même, les ouvriers qui représentent près de la moitié des effectifs permanents (49%) au premier trimestre 2021 ont reçu 20,3% de la masse salariale sur la même période. Les techniciens et agents de maitrise ont, quant à eux, reçu 37,3% de la masse salariale tandis que les techniciens supérieurs ont perçu 16,1% de la rémunération des permanents au premier trimestre 2021 », note l’Ansd.
D’après la source, suivant le secteur d’activités, la répartition de la masse salariale des permanents entre les différentes catégories socioprofessionnelles varie d’une branche d’activités à une autre. Ainsi, dans l’industrie 38% de la masse salariale revient aux techniciens et agents de maitrise et 29% aux ouvriers.
« Les cadres supérieurs et les techniciens supérieurs ont perçu respectivement 15,4% et 17,3% de la masse salariale des permanents. Dans le secteur de la construction, les ouvriers ont perçu 40,3% de la rémunération au moment où les cadres supérieurs et techniciens supérieurs ont, respectivement, reçu 17,6% et 22,2% de la masse salariale versée.
Au niveau du commerce et des services ce sont les cadres supérieurs qui ont perçu un peu plus du tiers de la rémunération », poursuit l’Ansd.
La durée moyenne hebdomadaire travaillée par employé estimée à 41,6 heures
« La durée moyenne hebdomadaire travaillée par employé est estimée à 41,6 heures au premier trimestre 2021 contre 41,1 heures au trimestre correspondant de l’année précédente, soit une augmentation de 1,1%. Cette situation est imputable principalement au relèvement des heures hebdomadaires moyennes travaillées dans le commerce (+2,4%), la construction (+1,7%) et l’industrie (+0,1%). En revanche, sur la même période, le nombre d’heures hebdomadaires moyennes travaillées dans les services s’est replié de 0,1%, sous l’effet d’une diminution de celui dans les activités pour la santé humaine et l’action sociale, activité financière et d’assurance, transport et entreposage », note l’Ansd.