Le Rapport sur la politique monétaire dans l’Umoa –juin 2021 révèle une augmentation de 35,3%  des prix des produits de l’énergie.

D’après la Bceao, l’indice des prix des matières premières non énergétiques exportées par les pays de l’Uemoa  s’est accru de 5,1% au cours du premier trimestre 2021, après une progression de 2,7% un trimestre plus tôt. Et les plus fortes augmentations de cours ont concerné l’huile de palmiste (+33,4%), l’huile de palme (+26,8%), le coton (+18,1%), le caoutchouc (+8,3%) et le cacao (+2,6%).

« Les prix des produits de l’énergie ont connu, en rythme trimestriel, une augmentation de 35,3%, après 8,4% au trimestre précédent. Cette forte progression a été tirée notamment par la hausse de 35,0% des cours du pétrole sur la période, consécutive à l’accord conclu entre les pays membres de l’Opep+ de prolonger jusqu’en avril 2021 la plupart des restrictions de production déjà convenues et d’augmenter graduellement la production à compter de mai 2021 », note le rapport.

D’après le rapport, cette décision traduit les craintes d’une dégradation des perspectives de la demande mondiale de pétrole, suite à la recrudescence des cas de contamination et des difficultés dans la distribution des vaccins apparues en début d’année. Et pour leur part, les prix du gaz ont poursuivi leur accroissement avec une progression de 33,7%, contre 40,1% le trimestre précédent, en raison d’un épisode de froid intense et plus long.

S’agissant des cours des produits de base non énergétiques, la Bceao souligne qu’ils ont enregistré une augmentation de 27,8% au premier trimestre 2021, après 11,8% au trimestre précédent. Et ce raffermissement traduit notamment les hausses des prix des métaux et minéraux (+16,0%), des matières premières agricoles (+9,3%) et des engrais (+23,5%).

« Par contre, les cours des métaux précieux se sont inscrits en baisse pour le deuxième trimestre consécutif, avec un fléchissement de 1,9%, après la contraction de 1,6% au quatrième trimestre 2020. Cette évolution s’explique par le repli de 4,1% du prix de l’or, valeur refuge, en liaison avec l’atténuation des incertitudes pesant sur les perspectives de croissance mondiale », mentionne le rapport.