L’organisation Jonction qui statue sur les droits numériques notamment sur des questions relatives de la liberté d’expression sur l’internet, la vie privée, la protection des données à caractère personnel, la cybersécurité et la cybercriminalité, en partenariat avec Global Partner Digital, a organisé un atelier pour les acteurs de la société civile en vue de les outiller pour un engagement stratégique des discussions relatives à la paix et à la sécurité internationales dans le cyberespace. Ainsi les acteurs réclament plus d’implication sur ces questions-là.
«On organisait cet atelier sur les normes et pratiques, la paix de la sécurité sur le cyberespace parce qu’au niveau des Nations-Unies, on est en train de discuter sur ces questions. Et la société civile semble être exclue au niveau de ces discussions et au plan international, il y a une plateforme de la société civile qui est associée à cette discussion internationale aux Nations-Unies parce que ce sont des discussions de haute qualité et elles sont très pertinentes, cela concerne le cyberespace, la sécurité, la paix dans le cyberespace. De plus en plus les nations prennent des mesures législatives pour la protection du cyberespace. Nous pensons que la société civile doit pouvoir se prononcer sur cette question très pertinente. Nous témoignons l’engagement du ministère à côté de Jonction tout ce qui concerne les questions qui relèvent les droits numériques », a affirmé M. Ababacar Diop, Président de Jonction.
Quant à M. Justin Oumar Bamah Ossovi, consultant-chercheur en Cyber-droit, il estime que les enjeux de la cybergouvernance nécessite une régulation à l’échelle mondiale, compte tenu des risques réels de cyber conflit et la possibilité d’une légitime défense sans parler des cyber représailles.
« Les Nations Unies, à travers la première commission se sont appropriées de la question relative au progrès de la télé informatique dans le contexte de sécurité internationale avec la résolution (A/RES/53/70) sur proposition de la Russie. Plusieurs résolutions furent prises plus tard portant aussi bien sur la problématique de sécurité, de stabilité et des droits de l’homme dans ce contexte ou les cyberarmes sont légions. A ce titre, eu égard aux caractéristiques propres du cyberespace, de la diversité de ses acteurs sans évoquer sa complexité et la dimension géopolitique dans cet espace numérique, une régulation internationale s’impose et ne peut se faire que dans un cadre multilatéral de coopération. Cette démarche devait être inclusive et ouverte, avec une participation active de la société civile pour que les impératifs de droit humains applicables en ligne ou hors ligne ne puissent être phagocytes par les nécessités de souveraineté ou de défense nationale sans oublier les normes internationales de sécurité », dira M. Justin Oumar Bamah Ossovi.
« Les gouvernements du monde entier élaborent et mettent en œuvre des mesures visant à minimiser les risques pour la sécurité, comme le montre la prolifération des mesures réglementaires aux niveaux national, régional et mondial. Ce cadre sécurisé pour l’élaboration des cyberpolitiques risque de porter atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux des individus. De plus en plus, il est utilisé pour justifier un contrôle accru des flux d’informations par l’État, ce qui entraîne des restrictions de la liberté d’expression, de la liberté de réunion et du droit à la vie privée. Au niveau mondial, la Première Commission de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) est un forum multilatéral clé où les acteurs gouvernementaux débattent des normes et des principes de la paix et de la sécurité internationale dans le cyberespace, et où le paysage normatif mondial en matière de cybersécurité est façonné », précise-t-on dans les termes de référence.