Le ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal-Emergent, M. Abdou Karim Fofana et le ministre de l’économie, du plan et de la coopération, M. Amadou Hott, ont co-présidé, ce lundi 20 septembre 2021, la cérémonie de lancement des travaux de structuration du plan de relance de l’industrie pharmaceutique. Selon le ministre Fofana, en 2019, le marché du médicament au Sénégal a représenté plus de 150 milliards de F cfa.

 « En 2019, le marché du médicament au Sénégal a représenté une valeur de plus de 150 milliards de francs CFA avec 80% captés par le secteur privé et 20% par le secteur public. Le Sénégal importe environ 90% de ses médicaments », a laissé entendre M. Abdou Karim Fofana, ministre en charge du suivi du Pse.

Il estime que nous devons nous préparer à produire nos médicaments nous-mêmes notamment les vaccins, à faire face à ces défis du monde de demain.

« Le Chef de l’Etat a ainsi décidé de prendre les devants pour que notre situation de vulnérabilité durant la pandémie ne se reproduise plus. L’Afrique ne doit plus être dans l’attente de recevoir sa part de médicaments dans une file d’attente infinie comme nous l’avons vécu durant cette situation de pandémie de la Covid-19. L’Afrique doit plutôt jouer sa partition dans leur production. C’est à la fois une opportunité économique et une nécessité de protéger nos populations », dira-t-il.

Selon lui, c’est dans ce contexte qu’est développé le projet phare « Dakar Medical City » à travers lequel le Sénégal ambitionne d’être le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional.

Il rajoute : « Afin de matérialiser cette ambition, l’Etat du Sénégal a lancé le projet de relance du secteur de l’industrie pharmaceutique qui a pour objectif de garantir la souveraineté en réduisant la dépendance aux importations de produits pharmaceutiques à travers l’accélération de la production et de la distribution locale de médicaments et de consommables. Concrètement, la stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique du Sénégal vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de 30% de notre consommation d’ici 2030 et 50% d’ici 2035 ».

Quant à M Amadou Hott, ministre de l’économie, du plan et de la coopération, il avance : « je me félicite que le Bureau opérationnel de suivi du PSE s’approprie de ce travail et puisse le capitaliser dans le cadre de la structuration de la grande réforme relative à la relance du secteur pharmaceutique. C’est avec beaucoup de plaisir que je co-préside ce matin, avec mon collègue chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent, cette importante cérémonie de lancement des travaux de structuration du plan de relance de l’industrie pharmaceutique ».

Il estime qu’il est temps d’ouvrir l’industrie pharmaceutique au privé non pharmacien.

M. El Ousseyni Kane, directeur général du bureau opérationnel de suivi du plan Sénégal (Pse)  a affirmé : « L’industrie du médicament représente un enjeu stratégique pour notre pays. Elle constitue en effet, un facteur essentiel de progrès dans la société de connaissance qui est la nôtre. La présence dans notre pays d’une industrie du médicament performante va contribuer évidement à une meilleure qualité des soins prodigués, à la baisse des coûts des soins, mais aussi et surtout va contribuer à la relance de notre économie de manière globale avec la création de milliers d’emplois sur notre territoire ».

D’aprés M. Kane, pendant cinq semaines consécutives, le Bos  va réunir toute l’expertise nationale et internationale pour passer au scanner toutes les questions qui intéressent le secteur de la pharmacie : réformes juridiques, fiscales et administratives, production, distribution, logistique globale, recherche-développement, pharmacopée, formations aux métiers, concurrence déloyale, exportations importations de médicaments, mesures de soutien, gouvernance, création d’emploi, financements, suivi-évaluation.

D’après le dossier de presse, les autorités ont lancé le projet « Plan de relance du secteur de l’industrie pharmaceutique ». Et l’objectif visé est de garantir la souveraineté du Sénégal en matière de médicaments essentiels, en réduisant la dépendance aux importations de produits pharmaceutiques par l’accélération de la production et de la distribution locale de médicaments et de consommables.