L’Agence de Développement municipal (Adm) et la Haute Autorité du Waqf (Haw) ont  organisé ce vendredi 8 octobre 2021 un atelier de formation sur le Waqf, destiné aux acteurs des collectivités territoriales notamment le Hcct, le Cese, l’Ams, l’Ads. Ainsi les opportunités de la finance islamique sont présentées aux élus pour capter des fonds en vue de développer leur terroir.

M.  Oumar Gueye, ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires, a affirmé en marge de la cérémonie d’ouverture : «Vous savez que le financement des collectivités territoriales et acteurs territoriaux constitue une préoccupation au centre d’intérêt par la plus haute autorité du Président Macky Sall et son gouvernement. C’est fort de cela que l’agence de développement municipal représentée par son directeur général M. Cheikh Issa Sall et la haute autorité du Waqf ont signé un partenariat et dans ce partenariat figure en bonne place les financements donc islamiques ».

Selon le ministre Oumar Gueye, cet atelier va leur permettre de comprendre le Waqf et les opportunités offertes.

Il rajoute : «  Pour les collectivités territoriales, le Président Macky Sall a fait énormément d’efforts depuis 2012 avec des fonds de dotation, des fonds d’équipement et autres projets comme le Pacasen qui sont en train de révolutionner les collectivités territoriales mais ce financement innovant, une fois bien compris,  pourra être aussi un levier pour les collectivités territoriales pour pouvoir avoir d’autres ressources et à la disposition des collectivités territoriales. Les exemples qui ont été présentés, sont des exemples très intéressants et qui permettront donc aux collectivités de pouvoir connaître le mécanisme et une fois ce mécanisme bien compris de pouvoir lever des fonds à travers les financements du Waqf ».

M.  Issa Sall, dg Adm  estime qu’ils ont décidé de sensibiliser les élus territoriaux, la société civile sur les possibilités du Waqf pour financer des projets au niveau des collectivités territoriales.

Quant à M. Racine Bâ, directeur général de la haute autorité du Waqf, il avance : «L’objet de cet atelier, il s’agissait de sensibiliser les acteurs des collectivités territoriales sur ce qu’est le Waqf et en quoi le Waqf représente une opportunité dans le financement  des projets au sein des collectivités territoriales. Le Waqf constitue un financement innovant, un financement islamique pour les collectivités territoriales qui ont un certain nombre de palettes de financement. Et le Waqf vient s’ajouter à ces sources de financement pour les projets développés au niveau des collectivités territoriales. Donc, il y a le financement participatif islamique à travers lequel les populations contribuent pour le développement d’un projet, un financement. Les acteurs économiques également au niveau des  collectivités territoriales, les entreprises  implantées au niveau des terroirs et donc, qui peuvent  participer pleinement à la structuration d’un certain nombre de  projets en faveur des collectivités territoriales. C’était l’objet des discussions, il y a également des financements beaucoup plus importants qui peuvent se faire à travers des  soukouk, des fonds qui sont levés sur les marchés des  capitaux pour développer des projets  de plus grande envergure ».

M. Badara Diop, secrétaire général adjoint du gouvernement souligne : «Le Waqf est une institution islamique dont la finalité est de générer des ressources fiables durables lutter  contre la pauvreté et réduire les  inégalités sociales. C’est donc un levier innovant de la finance islamique qui a fait ses preuves dans le monde. C’est aussi un instrument important dans la lutte contre l’exclusion sociale ».

Rappelons que L’Agence de Développement municipal et la Haute Autorité du Waqf  ont signé, le 1er juillet 2021, à Dakar, une convention de partenariat qui met en œuvre le Projet Financements Innovants des Territoires (Profit), élaboré pour appuyer les collectivités territoriales (Ct). Et  l’objectif principal du Profit  est de permettre aux Ct de s’orienter vers d’autres sources de financement, dont entre autres la finance islamique, pour la réalisation de leurs projets d’investissement pour parer aux insuffisances de ressources obtenues des transferts de l’Etat. En effet, l’Adm, à travers la convention, et compte tenu de son expérience dans la mise en œuvre des projets au profit des Ct peut permettre ainsi à beaucoup de Ct de profiter de ce type de financement.