La direction générale de la planification et des politiques économiques dans son document d’étude N°45 : « Impact des revenus provenant de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières dans l’économie sénégalaise », estime que les résultats des simulations montrent un accroissement moyen du PIB de l’ordre de 2,56% sur la période d’exploitation.

 « Les résultats des simulations montrent un accroissement moyen du PIB de l’ordre de 2,56% sur la période d’exploitation. Les années 2030-2042 marquant le pic de la production se caractérisent par une augmentation nettement plus importante de la production estimée en moyenne à environ 3,06% du PIB. Cette progression est imputable à la hausse considérable des investissements publics financés par les revenus provenant de l’exploitation du pétrole et du gaz », précise la source.

D’après le document, l’accumulation du capital public à travers l’acquisition d’actifs physiques en cohérence avec les orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE) se traduit par une amélioration de la productivité globale des facteurs.

Une hausse généralisée de la production industrielle

« Cette hausse constatée des infrastructures d’appui à la production soutient la demande nationale et crée les conditions favorables à l’émergence de nouvelles niches de richesses et à la diversification de l’activité économique. Au niveau sectoriel, une hausse généralisée de la production devrait être observée. Les industries chimiques (12,52%), du raffinage (7,86%), des extractives (6,86%) et de la construction (6,27%) connaitraient des accroissements plus importants de leurs offres productives », précise-t-on dans le document.

Le document précise que  cette hausse globale de la valeur ajoutée entrainerait une augmentation moyenne de la consommation privée de l’ordre de 1,8% sur toute la période d’exploitation. Et cet accroissement est surtout imputable à la rémunération des facteurs de production, notamment, du taux de salaire qui connaitrait une nette progression d’environ 1,32% sur la même période.

« Ces évolutions sont légèrement plus importantes lorsque la production tourne en plein régime, se traduisant ainsi par des hausses moyennes respectives de la consommation privée et du taux de salaire de l’ordre de 1,85 % et 2,81% entre 2030 et 2042 », précise la source.

Augmentation des investissements entre 2030 et 2042

« Dans le même sillage, les investissements connaitraient une augmentation importante estimée à 3,08% en moyenne sur toute la période d’exploitation. Durant, le pic de la production, entre 2030 et 2042, les investissements privés devraient davantage augmenter avec une estimation moyenne de 4,2% », note-t-on dans le document.

Et le document de préciser : « Cette progression s’explique, en partie, par la hausse de la demande globale à travers notamment les dépenses en capital financées par les revenus provenant de l’exploitation. Ces investissements publics se traduiraient par l’installation d’infrastructures favorables au développement des activités économiques et dans certains cas à la réduction des coûts de production. En outre, l’augmentation de la consommation privée et de la rémunération des actifs contribueraient respectivement à consolider la demande intérieure, et à améliorer la rentabilité du capital privé ».

Au niveau du compte extérieur, le document souligne que  les revenus issus de l’exploitation favoriseraient une augmentation conjuguée des exportations et des importations (hors activité d’exploitation d’hydrocarbures) respectivement de l’ordre de 5,46% et 2,42%. Et cette hausse constatée est imputable à l’accroissement de la demande notamment à travers les dépenses publiques, l’investissement et la consommation privée.

« Toutefois, sur les quatre premières années les exportations devraient être exposées à une baisse moyenne de 1,1%, expliquée par l’augmentation des prix domestiques sous la pression de la demande nationale associée à une réponse moins spontanée de l’offre productive. Après cette phase initiale de repli, les exportations devraient progressivement augmenter jusqu’à atteindre une hausse maximale moyenne de 8,7% sur la période 2040-2050. Globalement, l’accroissement des exportations serait plus important que celle des importations, ce qui se traduirait par une amélioration nette du compte courant », souligne la source.