La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Point mensuel de conjoncture-Décembre 2021 » estime qu’au titre des dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 3938,1 milliards en 2021 contre 3744,6 milliards l’année précédente, soit une hausse de 193,5 milliards (+5,2%).
D’après la Dpee, en cumul provisoire à fin décembre 2021, l’exécution budgétaire est marquée par une évolution satisfaisante de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une progression soutenue des investissements et une réduction des charges de fonctionnement. Et les ressources globales, estimées à 2977 Milliards, se sont accrues de 4,7% tandis que les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 3938,1 milliards, soit un accroissement de 5,2%.
La source précise qu’en conséquence, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit, à environ 961,1 milliards, au terme de l’année 2021, contre un déficit de 903 milliards un an auparavant.
Augmentation des dépenses publiques à fin décembre 2021
« Au titre des dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 3938,1 milliards en 2021 contre 3744,6 milliards l’année précédente, soit une hausse de 193,5 milliards (+5,2%). Cette dynamique est impulsée par la hausse des dépenses d’investissement, de la masse salariale et des charges d’intérêt sur la dette publique qui se sont accrus respectivement de 7,4%, 11,6% et 5,9% pour atteindre des montants estimés respectivement à 1414,4 milliards, 897,4 milliards et 306,5 milliards », note la Dpee.
D’après la source, les investissements sont, pour leur part, tirés par le relèvement des investissements financés sur ressources internes (840,2 milliards) avec un accroissement de 10,9% ; tandis que les charges sur la dette se répartissent en intérêts intérieurs (52,4 milliards) et extérieurs (254,1 milliards). Et les dépenses de fonctionnement, estimées à 1319,8 milliards, se sont contractées de 1,1% à la faveur de la diminution des dépenses de transfert et de subvention.
Hausse des ressources budgétaires
« A fin décembre 2021, les ressources sont constituées de recettes budgétaires (2827,9 milliards) et de dons (149,1 milliards). En glissement annuel, les ressources et dons ont enregistré une progression de 134,3 milliards (+4,7%) attribuable principalement aux recettes budgétaires, les dons s’étant inscrits dans une dynamique baissière. En effet, les recettes budgétaires se sont établies à 2827,9 milliards en 2021 contre 2334,9 milliards un an auparavant, soit une amélioration de 12,3% tirée autant par les recettes fiscales que non fiscales avec des hausses respectives de 9% et 87,6% », souligne la source.
Et la Dpee de rajouter : « L’évolution des recettes fiscales est sous l’impulsion des droits de douane (965,2 milliards), de l’impôt sur le revenu (475,5 milliards) et des droits d’enregistrement et de timbre (104,4 milliards) qui se sont confortés respectivement de 180,6 milliards (+23%), 54,3 milliards (+12,9%) et 29,4 milliards (+39,3%). Quant aux recettes non fiscales, elles ont progressé de 115,2 milliards pour se situer à 246,6 milliards en 2021 grâce, notamment, à la mobilisation satisfaisante des dividendes et des revenus des domaines. Par ailleurs, cette hausse des taxes a bénéficié de la régularisation des arriérés de droits et taxes, ainsi que des dividendes dus par le secteur énergétique ».
Toujours d’après la source, les taxes sur biens et services intérieures ont atténué cette hausse avec un fléchissement de 74 milliards (-10,5%), tiré, notamment, par la TVA intérieure hors pétrole et la taxe spécifique sur le pétrole, qui ont baissé respectivement de 24,3 milliards et 44,7 milliards pour s’établir à 313,1 milliards et 100,1 milliards en 2021.
« S’agissant particulièrement des dons, elles ont enregistré une baisse significative de 54,1%, résultant du net recul de 91,2% des dons budgétaires, ces derniers sont passés de 194,7 milliards en 2020 à 17,1 milliards en 2021. Ce repli traduit en partie le niveau élevé des dons exceptionnels mobilisés lors de la première année de la Covid-19 », note la source.