La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans son document : « Note  Mensuelle De Conjoncture  économique dans les pays de l’Uemoa à fin novembre 2021 », estime que les réserves de change de la Banque Centrale ont augmenté, sur un an, de 3.144,9 milliards pour ressortir à 13.630,3 milliards.

D’après la source, en glissement annuel, les avoirs extérieurs nets se sont consolidés de 1.084,7 milliards à fin novembre 2021. Cette évolution résulte de l’amélioration de 1.399,0 milliards des AEN de la Banque Centrale, atténuée par la baisse de 314,3 milliards de ceux des autres institutions de dépôt.

« Les réserves de change de la Banque Centrale ont augmenté, sur un an, de 3.144,9 milliards pour ressortir à 13.630,3 milliards, en liaison avec les mobilisations de ressources extérieures par les Etats, l’allocation de DTS aux Etats membres par le FMI et la bonne tenue du rapatriement des recettes d’exportation. Ce niveau de réserves assure aux économies de l’Union 5,9 mois d’importations de biens et services. Il correspond à un taux de couverture de l’émission monétaire de 82,1% contre 83,3% le mois précédent », souligne la Bceao.

Les créances intérieures

D’après la source, les créances intérieures ont progressé, en glissement annuel, de 13,3% pour s’établir à 41.581,8 milliards en novembre 2021, en liaison avec la hausse des créances nettes sur les administrations publiques centrales (APUC) et des concours à l’économie.

« Le financement des besoins plus importants des Etats, en lien avec la crise de la Covid-19 et l’exécution de plans de relance, a contribué à accroître les créances nettes des institutions de dépôts sur l’Administration Centrale. Le rythme de progression de ces créances s’est accéléré au cours du mois sous revue, ressortant à 22,7% en novembre 2021 contre 17,4% le mois précédent. En particulier, les concours des banques aux Etats sous forme d’acquisition de titres publics se sont accrus, en glissement annuel, de 2.342,0 milliards ou 20,6%, contre 18,5% un mois plus tôt », note la source.

Quant aux créances sur l’économie,  la Bceao souligne que leur rythme de progression, en glissement annuel, a ralenti en s’établissant à 8,5% en novembre 2021 contre 10,7% un mois plus tôt. L’analyse des créances bancaires par secteur institutionnel montre que les crédits accordés aux ménages et aux ISBLSM ont augmenté de 9,3% contre 10,6% le mois précédent. Et l’encours des crédits accordés aux entreprises privées a enregistré une hausse de 8,7%, après l’accroissement de 11,0% observé un mois plus tôt.

Et le document de préciser : «  Le rythme de progression du financement de l’économie par les banques sous forme d’acquisition de titres de dettes est passé de 33,0% en octobre 2021 à -1,9% en novembre 2021. 233,6% à la précédente période ».

Situation monétaire

« Pour le quatrième mois consécutif, la progression de la masse monétaire en rythme annuel enregistre un ralentissement, passant de 20,6% en juillet 2021 à 14,9% en novembre 2021, contre 16,7% un mois plus tôt. Cette évolution provient notamment de la baisse du rythme de croissance des Actifs Extérieurs Nets (AEN) qui est passé de 47,0% en juillet 2021 à 18,5% en novembre 2021, contre 27,2% le mois précédent. Les créances intérieures, quant à elles, ont augmenté de 13,3% en novembre 2021 contre 13,1% le mois précédent et 14,4% en juillet 2021 », note la Bceao.

Le document renseigne que sous l’angle de ses composantes, l’évolution de la masse monétaire s’est traduite par un accroissement, en glissement annuel, de 13,4% de la circulation fiduciaire et une consolidation des dépôts de 15,4%, après 14,0% et 17,5%, respectivement, un mois plus tôt.