L’organisation JONCTION, en partenariat avec GPD (Global Partner Digital), a organisé un atelier sur le thème : « Paix, Sécurité et Droits de l’homme dans le Cyberespace : Quel plaidoyer pour la société civile sénégalaise ? », avec les acteurs de l’écosystème internet pour renforcer leur engagement stratégique en vue d’accompagner le plaidoyer de JONCTION dans ce sens. Selon M. Justin Oumar Damoh Ossovi, juriste et Chercheur consultant en Cyberdroit, Il était question aujourd’hui de voir comment les acteurs de la société civile devraient apporter leur contribution pour qu’on puisse assainir l’environnement cybernétique notamment sur des questions de respect des droits de l’homme.
Le conférencier M. Justin Oumar Damoh Ossovi, juriste et Chercheur consultant en Cyberdroit, affirme : « Le prétexte que les initiateurs de cet atelier ont eu, c’est d’abord nous familiariser avec le concept de Cybersécurité notamment sur des aspects liés au droit de l’homme, à la paix et à la sécurité. Il était question aujourd’hui de voir comment la gouvernance de la Cybersécurité actuelle où l’insécurité est devenue quelque chose d’assez palpable. Il était question aujourd’hui de voir comment les acteurs de la société civile devraient apporter leur contribution pour qu’on puisse assainir l’environnement cybernétique notamment sur des questions de respect des droits de l’homme. Donc en résumé, c’était ça l’objectif, c’est-à-dire permettre à tout un chacun d’avoir un aperçu global sur le rôle que devrait jouer la société civile dans l’encadrement du Cyberespace pour que les risques d’insécurité et l’impératif de maintenir cet espace comme un cadre de paix et de sécurité puisse être bénéfique aux droits humains ».
D’après le conférencier, dans le cyberespace, c’est l’insécurité, les dangers sont omniprésents, c’est un espace d’abord de confrontation mais également.
Il rajoute : « Pour revenir au contexte sénégalais, il n’y a pas un cyberespace propre à un Etat, il y a un cyberespace global où chaque Etat cherche à se positionner en fonction de ses réalités et ses enjeux et ses intérêts qu’il souhaite préserver. Et naturellement ici au Sénégal, le contexte de l’espace numérique sénégalais n’est pas épargné par les menaces ».
Il estime que la cybercriminalité est aujourd’hui une réalité avec tout ce qu’on constate comme des atteintes notamment sur les protections des données à caractère personnel mais également sur les formes de criminalités en ligne, soit l’extorsion, l’escroquerie en ligne, le cyberharcèlement en très autre.
Selon le conférencier, il faudra essayer de tout faire pour que les législations, les normes juridiques qu’on adopte pour encadrer ce milieu, puissent apporter beaucoup plus de garanties et de sécurité pour les droits de l’homme qui sont exercés en ligne.
Il a tenu à préciser que : « Il faut créer un climat de confiance entre les différents acteurs surtout les acteurs privés qui traitent beaucoup des données ou bien qui, utilisent beaucoup d’infrastructures qui interpellent directement les individus et qui nécessitent l’approbation ou bien le consentement de ces derniers sur un certain nombre de droit. Le cyberespace est aujourd’hui un cadre géopolitique d’affrontements des Etats. Nous, Etats qui ne sont pas des acteurs majeurs du cyberespace, nous devons avoir la pleine conscience de nous préparer par rapport aux futures confrontations qui pourront avoir des conséquences sur notre environnement restreint ».
« A la suite de cet atelier, les acteurs de la société civile seront outillés pour un engagement stratégique afin de soutenir le plaidoyer de la société civile dans les processus de discussion encours au plan mondial, régional et national pour que les résultats des principales discussions relatives à la paix et à la sécurité internationale dans le cyberespace reflètent le droit et les normes internationales en matière de droits de l’homme et soient élaborés de manière ouverte, inclusive et transparente », précise-t-on dans la note conceptuelle.