Le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), a tenu ce lundi 4 juillet 2022 l’Assemblée Générale du Groupe de travail de la Société Civile sur le suivi des Objectifs de Développement Durable (ODD). C’est une occasion saisie par Mme Salimata Bocoum, coordonnatrice dudit groupe pour évoquer les réalisations et les difficultés.
Mme Salimata Bocoum, coordonnatrice du groupe de travail du CONGAD sur le suivi des objectifs de développement durable, a affirmé : « Après 4 ans d’intervention, nous avons jugé utile de faire l’assemblée générale pour renouveler nos instances et partager le bilan de nos activités. Ce bilan comprend les réalisations. Nous avons beaucoup travaillé sur la sensibilisation autour des objectifs de développement durable parce que, il est important que les populations comprennent de quoi, on parle et comment elles peuvent contribuer à ce suivi que nous avons démarré en tant que société civile. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur la stratégie « Ne laissez personne pour contre » parce que vous le savez, un des principes fondamentaux des objectifs de développement durable, c’est de prendre en considération toutes les priorités des différents groupes ».
Selon Mme Bocoum, cette stratégie nationale permettra d’avoir des politiques publiques qui répondent aux besoins de toutes les populations en particulier celles qui sont les plus vulnérables.
Et Mme Bocoum de rajouter : « Je parlais de beaucoup d’éléments sur lesquels le groupe de travail a donc travaillé en mettant bien sur l’accent sur le Genre parce que les femmes devaient être bien positionner, mais également en mettant l’accent sur les jeunes et également une composante essentielle de la société qui est les personnes handicapées ».
Toujours d’après Mme Bocoum, Après 4 ans, c’est des réalisations énormes mais ils ont rencontré beaucoup de difficultés.
« La première difficulté liée au contexte Covid, vous le savez, c’est beaucoup de réunions que nous devrions organisées, la pandémie ne nous a pas facilité la chose mais nous avons pu tenir, pour que ces réunions se fassent, nous avons également eu beaucoup de difficultés autour de la disponibilité de ressources pour aller vers l’exécution de ces activités-là », dixit Mme Bocoum.
Elle poursuit : « Pour les perspectives, nous avons démarré un travail qui tourne autour de la stratégie nationale « Ne laissez personne de côté » autour de la désagrégation des données. Nous allons continuer ce travail-là. Nous allons renforcer une autre composante qui est le contrôle citoyen parce que ce qu’on voudrait, c’est que les gens puissent s’exprimer et donner leurs avis et dire ce comment ils voudraient voir quelle politique, ils voudraient voir. Et donc cette composante, contrôle citoyen sera également renforcé en plus de la finalisation de la stratégie nationale. Nous allons accompagner également les politiques publiques, je veux dire le gouvernement à valider son plan d’action pour la charte des données inclusives pour nous assurer que les données qui seraient utilisées pour la planification le seront assez désagrégées pour prendre en compte les besoins des groupes vulnérables ».
D’après Mme Bocoum, leur approche, c’était de pousser et d’influencer pour aller plus de désagrégations et d’utiliser les évidences dans la planification.
Quant à M. Ibrahima KANE, Directeur Exécutif du CONGAD, il estime queles organisations de la société civile jouent un rôle important aux côtés du gouvernement dans le processus de mise en œuvre et de suivi de cet agenda à travers le dialogue économique et social.
« A cet effet, le CONGAD a mis en place un Groupe de travail des OSC pour promouvoir la contribution et l’influence de la société en vue d’atteindre les ODD en 2030 au Sénégal, à travers un large dialogue avec les différents acteurs dans un processus global d’ordre politique, technique, social et organisationnel et portant sur les axes suivants : Le Suivi des engagements des décideurs ;La Formulation de propositions et recommandations pour une mise en œuvre effective et efficiente ; La veille sur les démarches inclusives et participatives pour que nul ne soit laissé en rade ; La construction de dynamiques participatives spécifiques (femmes, jeunes, personnes handicapées), mais également des dynamiques sectorielles (telle que l’éducation et la santé) ; Et enfin, le renforcement des capacités (en termes d’information, organisation, dialogue entre les acteurs et développement de partenariats pertinents) ;Voilà les axes sur lesquels, le CONGAD à travers le Groupe de travail met l’accent », souligne M. Kane.