La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) a reçu une délégation de l’Union des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Mali, dans le hall de l’institution consulaire de Dakar.

Cette rencontre axée sur la relance des échanges entre les opérateurs économiques des deux pays, après la levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali, a été l’occasion pour le Président de la Chambre de commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), M. Abdoulaye Sow de plaider pour la mise en place d’une haute autorité des corridors pour booster le volume d’échanges entre le Sénégal et le Mali.

« Je m’engage à suivre, avec le plus grand intérêt la mise en œuvre de tous les leviers et mécanismes qui nous permettront de relancer nos relations économiques et commerciales. Ainsi, je milite pour la mise en place d’une Haute Autorité des Corridors afin d’harmoniser le système de contrôle, de travailler sur une réglementation adaptée et de booster le volume d’échanges entre nos pays frères. A cet effet, j’engage tous mes services compétents à ne ménager aucun effort pour le développement et la concrétisation de l’ensemble de nos partenariats sur l’axe Dakar-Bamako », a tenu à préciser M. Abdoulaye Sow, président de la CCIAD.

Il estime que c’est avec un réel plaisir et un intérêt particulier qu’ils ont pris l’initiative d’organiser la rencontre consacrée à la relance des activités économiques et commerciales suite aux sanctions qui ont frappé le pays frère du Mali.

Il rajoute : « Considérant que les transactions commerciales entre nos deux pays s’élèvent environ à 250 000 000 000 de francs CFA chaque année, faisant du Mali notre premier partenaire économique ; Considérant que le fret maritime de ce pays fret environ à 4 000 000 de tonnes de marchandises débarquées chaque année au Port de Dakar ;

Considérant que le Mali constitue également un volant de sécurité pour le marché sénégalais sur des produits essentiels de consommation notamment la viande bovine, l’approvisionnement en moutons de Tabaski, les céréales ».

Il a tenu à préciser que ces sanctions allaient engendrer de nouveaux défis aux opérateurs économiques déjà engagés pour la relance de leurs entreprises suffisamment éprouvées.

« Sous ce chapitre, notre institution avait demandé au gouvernement de mieux prendre en compte les intérêts du secteur privé dans la mise en œuvre de ces mesures de restriction entre les pays de la CEDEAO et le Mali », renchérit M. Sow.

Il a invité le secteur privé des deux pays, à saisir les opportunités d’affaires existantes entre les deux pays pour hisser la coopération commerciale au niveau des attentes des populations.

A l’image de nos deux institutions qui ont déjà impulsé la dynamique à travers plusieurs conventions et protocoles signés.

Selon le Président Abdoulaye Sow, l’administration des Douanes joue un rôle très important dans la fluidification des relations économiques entre nos deux pays .

Quant à M. Youssouf Bathily, président de la chambre de Commerce et d’industrie du Mali, il avance : « Nous avons parlé de la relance économique entre nos deux pays. Qui parle de relance économique entre nos deux pays, parle du secteur privé d’abord. La chambre de commerce de d’industrie du Mali et la chambre de commerce d’agriculture et d’industrie de Dakar ont en charge la promotion économique et commerciale entre les deux pays. Et pourquoi ce matin, nous sommes au niveau de la chambre de commerce, pour échanger d’avantage afin la levée des sanctions de l’embargo, comment faire en sorte qu’on puisse renforcer nos relations économiques et commerciales. Les discussions ont porté sur beaucoup de points, nous avons pensé à renforcer nos relations économiques et commerciales après la levée de cet embargo. Vous êtes sans savoir, cet embargo qui a été imposé à notre pays qu’est le Mali a fortement impacté des deux économies, le Sénégal et le Mali qui ont vraiment souffert à cette sanction. Dieu merci, depuis le 3 juillet, il y a une levée de l’embargo mais nous tirons une leçon de cet embargo de 6 mois. Qu’est-ce qu’on doit faire après pour que ces cas ne se reproduisent plus. J’ai proposé après cette rencontre qu’on fasse une séance de travail pour définir nos cadres de collaboration : comment renforcer nos relations économiques et commerciales ».

M. Souleymane Traoré, président du conseil malien des chargeurs estime que 70% de leurs biens passent par le Sénégal.