Dans la déclaration conjointe des dirigeants du FMI, du groupe de la banque mondiale, de l’OMC, de la FAO et du PAM sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estime que le nombre de personnes en situation est passé à 345 millions dans 82 pays en juin 2022.

D’après le document  de la banque mondiale, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, et le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, ont publié la déclaration conjointe suivante, dans laquelle ils appellent à une action urgente pour faire face à la crise mondiale de la sécurité alimentaire.

Toujours d’après la source, la pandémie de COVID-19, l’interruption des chaînes d’approvisionnement internationales et la guerre en Ukraine ont gravement perturbé les marchés interconnectés des denrées alimentaires, des carburants et des engrais.

« En juin 2022, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë celles dont l’accès à la nourriture à court terme a été restreint au point de mettre leur vie et leurs moyens de subsistance en danger est passé à 345 millions dans 82 pays, selon le PAM. Et pour ne rien arranger, environ 25 pays ont réagi à la hausse des prix des denrées alimentaires en adoptant des restrictions à l’exportation qui touchent plus de 8 % du commerce mondial des denrées alimentaires », note le Pam.

Et le document de rajouter : « En outre, le doublement des prix des engrais au cours des douze derniers mois, dû au niveau sans précédent des prix de produits tels que le gaz naturel, complique la réponse sur le plan de l’offre alimentaire. Les stocks mondiaux, qui n’ont cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie, devraient être libérés pour faire baisser les prix. Tout cela se produit à un moment où la marge de manœuvre budgétaire des gouvernements est déjà fortement limitée à la suite de la pandémie de COVID-19. Au-delà du court terme, le changement climatique a une incidence structurelle négative sur la productivité agricole dans de nombreux pays ».

Pour éviter de nouveaux revers dans la réalisation des objectifs de développement durable, il convient de prendre des mesures à court et à long terme dans quatre domaines clés :  

Fourniture d’une aide immédiate aux personnes vulnérables 

 Il est primordial de renforcer rapidement les filets de sécurité pour les ménages vulnérables au niveau national et de veiller à ce que le PAM dispose de ressources suffisantes pour servir les plus démunis.

Facilitation du commerce et de l’approvisionnement international en denrées alimentaires 

 À court terme, la libération des stocks, selon les besoins et dans le respect des règles de l’OMC, et la recherche d’une solution diplomatique pour évacuer les céréales et les engrais actuellement bloqués en Ukraine, contribueront à résoudre le problème de la disponibilité et de l’accessibilité financière des denrées alimentaires.

Stimulation de la production 

 Il est nécessaire de prendre des mesures pour encourager les agriculteurs et les pêcheurs à renforcer la production alimentaire durable tant dans les pays en développement que dans les pays développés et à améliorer les chaînes d’approvisionnement qui les relient aux huit milliards de consommateurs du monde.

Investissement dans une agriculture résiliente face au changement climatique 

 Il est essentiel de soutenir les investissements résilients dans les capacités agricoles et d’apporter un appui à l’adaptation au changement climatique aux petites exploitations, aux systèmes alimentaires et aux technologies climato-intelligentes pour développer une agriculture résiliente et intelligente face au changement climatique qui garantira une production régulière dans les années à venir.