Face à ces crises dévastatrices, le Groupe de la Banque mondiale a déployé un montant record de 114,9 milliards de dollars durant l’exercice écoulé (1er juillet 2021-30 juin 2022).
« Au cours de l’exercice budgétaire 2022 qui vient de se clôturer (exercice 22), le Groupe de la Banque mondiale a répondu aux crises concomitantes par une action d’une ampleur inédite, en œuvrant par son offre de conseils et de financements à pallier le ralentissement le plus brutal qu’ait connu l’économie en huit décennies, la montée de l’inflation, l’aggravation de l’insécurité alimentaire, la guerre et la fragilité, et les effets négatifs persistants de la pandémie de COVID-19 », note la banque mondiale dans un communiqué.
Et la source de poursuivre : « Face à ces crises dévastatrices, le Groupe de la Banque mondiale a déployé un montant record de 114,9 milliards de dollars durant l’exercice écoulé (1er juillet 2021-30 juin 2022). Les engagements sur l’exercice, informés par nos travaux d’analyse, ont notamment aidé les pays à faire face à la hausse des prix alimentaires, à maîtriser les flux de réfugiés, à renforcer l’état de préparation sanitaire, à maintenir les échanges du secteur privé et à soutenir les efforts déployés pour s’adapter au changement climatique et en atténuer les effets, au bénéfice en particulier des pauvres et des plus vulnérables ».
Les pays en développement, confronté à la flambée des prix des denrées alimentaires
« Les pays en développement sont confrontés à de multiples défis de la guerre à la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie qui creusent les inégalités et entraînent l’inversion des progrès réalisés en matière de développement. La riposte du Groupe de la Banque mondiale a été rapide, de grande ampleur et efficace. Nous avons intensifié nos engagements en termes de financement, d’analyse et de conseil aux pouvoirs publics par vagues successives, initialement pour répondre à la pandémie de COVID-19 et maintenant pour faire face à la crise alimentaire, à la guerre en Ukraine et à ses retombées. » souligne le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass.
Toujours d’après la source, la Banque mondiale (BIRD et IDA) a engagé 70,8 milliards de dollars sous forme d’aide durant l’exercice 22, un niveau de soutien sans précédent et de près de 70 % supérieur au montant moyen des engagements sur la période correspondant aux exercices 13 à 19 antérieure à la crise.
« Pour faire face à la demande accrue de financements, la Banque mondiale a utilisé la totalité des ressources restantes d’IDA-19 pendant l’exercice 22. Le processus IDA-20 a donc été avancé d’un an de manière à permettre l’apport continu de 93 milliards de dollars d’aide aux pays pauvres jusqu’en juin 2025. La BIRD a également pu mobiliser davantage de ressources en puisant dans la réserve constituée lors de l’augmentation du capital de 2018 pour lui permettre d’accroître ses financements en cas de crise », renseigne la source.
Depuis le début de la pandémie COVID-19, le montant total des financements fournis par le Groupe de la Banque mondiale s’est élevé à 272 milliards de dollars, dont 52,6 milliards de dollars sur le dernier trimestre de l’exercice 22. Au cours des 15 mois allant d’avril 2022 à juin 2023, ce montant devrait atteindre 170 milliards de dollars.
30 milliards de dollars pour financer la lutte contre l’actuelle crise de sécurité alimentaire
« Durant ces 15 mois, la Banque mondiale mettra à disposition, dans le cadre d’une réponse globale, une enveloppe d’environ 30 milliards de dollars pour financer la lutte contre l’actuelle crise de sécurité alimentaire, dont quelque 12 milliards de dollars de nouveaux prêts informés par la riche base de données et d’analyses de la Banque sur les systèmes d’alimentation et de nutrition. Depuis le 1er avril, la Banque mondiale a mené 32 opérations liées à la crise alimentaire et engagé 5,3 milliards de dollars dans ce domaine », souligne la source.
Et le document poursuit : « La Banque mondiale a continué d’accroître rapidement ses financements climatiques durant l’exercice 22, conformément au Plan d’action sur le changement climatique du Groupe de la Banque mondiale sur la période 2021-2025, qui prévoit que le Groupe porte la part de ses engagements climatiques à 35 % en moyenne de la totalité de ses financements et qu’il consacre 50 % au moins de ses financements climatiques à l’adaptation. Les financements de la Banque mondiale en faveur du climat ont atteint le montant record de 26 milliards de dollars (37 % des engagements) durant l’exercice 22, soit une augmentation de 83 % par rapport aux 14,2 milliards de dollars enregistrés pour l’exercice 19 ».
D’après la source, l’attention portée par la Banque à la COVID-19 ne s’est pas démentie pendant l’exercice 22, et le financement institutionnel de la riposte à la pandémie a représenté 72,8 milliards de dollars entre avril 2020 et juin 2022, dont 37,6 milliards de dollars et 35,1 milliards de dollars d’engagements de la BIRD et de l’IDA respectivement. Et au 30 juin 2022, la Banque mondiale avait approuvé une enveloppe de 10,1 milliards de dollars pour financer l’achat de vaccins et leur déploiement dans 78 pays, dont 4,6 milliards de dollars en faveur de 42 pays d’Afrique.