La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Note de conjoncture-deuxième trimestre 2022 », révèle que le Fonds Monétaire International craint craindre un fort ralentissement de la croissance économique cette année et en 2023.

« Au terme de la première moitié de l’année 2022, les risques de contraction de l’économie mondiale restent élevés. En effet, le conflit russo-ukrainien, la forte inflation, le resserrement des conditions financières et l’incertitude persistante relative à la pandémie de Covid-19, laissent craindre un fort ralentissement de la croissance économique cette année et en 2023. Dans ce contexte, les dernières prévisions du Fonds monétaire international (Fmi) tablent sur une croissance mondiale de 3,2% en 2022, après une reprise économique estimée à 6,1% en 2021 », précise-t-on dans le document susmentionné.

D’après la source, dans les pays avancés, l’activité a nettement ralenti au premier semestre et la croissance devrait rester relativement modeste cette année (+2,5% après 5,2% en 2021). Et aux Etats-Unis, la croissance économique est désormais anticipée à 2,3% en 2022, après le bond de 5,2% enregistré l’année dernière. Et en zone Euro, elle est attendue à 2,6%, soit un rythme nettement inférieur au 5,4% atteint l’année dernière.

Et le document de rajouter : « Au Japon, les perspectives économiques demeurent également préoccupantes. En effet, la croissance nippone devrait se maintenir à 1,7% pour la deuxième année consécutive. A l’instar des pays avancés, les pays émergents et en développement devraient aussi connaître un ralentissement économique en 2022 (+3,6% après 6,8% en 2021) ».

Toujours d’après la source, ces économies ont perdu leur dynamisme, défavorisées par une série de chocs sans précédent depuis le début de l’année, notamment les pressions inflationnistes mondiales, les nouveaux confinements en Chine et le durcissement des conditions de financement résultant de la normalisation des politiques monétaires des grandes banques centrales.

« Au sein de ce groupe, la Chine devrait enregistrer un taux de croissance de 3,3% cette année contre 8,1% en 2021. En Inde et au Brésil, la croissance devrait se situer respectivement à 7,4% et 1,7%, contre 8,7% et 4,6% en 2021. Pour sa part, la Russie devrait connaitre une récession de 6,0%, pénalisée principalement par les sanctions internationales. En Afrique subsaharienne, les perspectives actuelles laissent entrevoir un ralentissement de la croissance à 3,8%, après une reprise de 4,6% en 2021 », renseigne la source.