En marge de l’atelier organisé ce lundi 26 septembre 2022 par le projet Voix et leadership des femmes au Sénégal (VLF-Sénégal) sur le thème : « « la participation des femmes aux instances de gouvernance du secteur extractif », les 25 organisations de femmes présentes réclament plus de présence dans les instances de décision de la gouvernance du secteur extractif au Sénégal.
Cet atelier qui porte sur les défis et enjeux de la gouvernance du secteur extractif, entre dans le cadre du renforcement des capacités des organisations et réseaux d’organisations partenaires pour leur permettre d’acquérir des connaissances sur la question et de mieux renforcer leur argumentaire par rapport à une présence accrue des OSC de défense des droits des femmes et des filles dans les instances de gouvernance du secteur extractif.
Mme Ngara Diouf, présidente ONG-FEE (Femme-Enfance-Environnement), membre du groupe multipartite de l’ITIE, a affirmé : « Le message fort que je lance aujourd’hui dans le cadre de cet atelier national, c’est que les femmes du Sénégal ont besoin d’être présentes au sein des instances de gouvernance du pétrole et du gaz et c’est comme quoi comme instances, c’est le comité national de suivi du Contenu local, c’est le COS PETROGAZ, c’est les autres instances, nous avons besoin de plus de femmes dans ces instances pour prendre les décisions qui vont prendre en compte les besoins spécifiques de ces femmes-là, voilà la demande que nous sommes en train de faire au Président de la République ».
Quant à Mme Cécile Diatta Senghor, spécialiste en droit des femmes et plaidoyer du projet Voix et leadership des femmes au Sénégal (VLF-Sénégal), elle estime que projet Voix et leadership des femmes au Sénégal est mis en œuvre au Sénégal par le centre d’études et de coopération internationale communément appelé le CECI.
« C’est le projet qui réunit les 25 organisations partenaires avec lesquelles, il travaille ce matin pour pouvoir leur présenter, en tout cas leur donner les informations nécessaires sur cette thématique de la gouvernance du secteur des industries extractives. Cinq organisations partenaires se sont mis en synergie pour pouvoir porter cette activité-là parce que dans le cadre des activités que nous menons au sein du projet, les organisations sont divisées en trois groupes et ces trois groupes-là dépendent des trois thématiques que le projet est en train de porter », dira Mme Cécile Diatta Senghor.
Elle poursuit : « Donc la chef de projet, dans son mot introductif, a parlé des dispositions discriminatoires qui sont les deux thèmes de plaidoyer, la troisième thématique, c’est la thématique du pétrole et du gaz. Les organisations qui sont membres de ce groupe thématique du pétrole et gaz, c’est elles qui ont décidé en disant que nous voulons porter un plaidoyer pour qu’il ait plus de femmes dans le secteur de la gouvernance du pétrole et du gaz. Il faut qu’on comprenne quels sont les enjeux, quels sont les défis de ce secteur-là parce que pour porter un plaidoyer, on a besoin d’avoir l’information nécessaire pour aller vers les décideurs et parler, on doit aller avec des informations qui peuvent convaincre le décideur de la nécessité du plaidoyer que ces organisations sont en train de porter. Là, aujourd’hui, c’est vraiment un cadre d’échange pour donner les informations techniques parce que, on sait que cette question, c’est une question assez technique ».
Mme Diatta estime que : « On peut entendre parler de contenu local, de gouvernance mais concrètement, pour la femme qui est sur le terrain, à l’intérieur du pays, c’est quoi le contenu local, c’est quoi le secteur extractif. On peut l’entendre mais concrètement, c’est quoi ? Donc, c’est pour ça qu’on réunit les 25 organisations et c’est à la demande des organisations qui sont membres de ce groupe thématique pour dire que, avant que nous n’intervenions, nous avons besoin d’avoir l’information, de savoir ce qui se passe ».
Mme Gnagna Diéne Diassé, chargé de projet sénior, responsable du plaidoyer a tenu à préciser : « Pour rappel par rapport à cette activité, nous sommes en synergie avec le réseau Siggil Jiguene, qui bien évidement porte le plaidoyer dans le cadre du projet VLF et également avec l’ONG FEE et le réseau national des femmes rurales. Et pour en revenir aux chiffres, présentement, d’après le rapport ITE de 2020, nous ne représentons que 7,69% dans le secteur extractif et quand je dis dans le secteur, ce chiffre ne couvre que les entreprises minières, pétrolières et gazières qui entrent dans le périmètre de conciliation de l’ITE, ce qui veut dire qu’il s’agit d’un chiffre partiel, ne prenant pas en compte des femmes qui sont dans l’administration minières, ne tenant pas compte de femmes entrepreneures, ne tenant pas compte aussi des femmes qui sont impactées par les activités extractives .Les enjeux et les défis à relever sont énormes ».
Quant à Mme Safiétou Diop, présidente du réseau Siggil Jiguene, elle avance : « Nous sommes 25 organisations de femmes et réseaux. Nous remercions la coopération canadienne qui ne cesse d’appuyer les femmes depuis 40 ans surtout dans les secteurs importants. Nous avons mis en place ce plaidoyer sur le secteur extractif, secteur des hydrocarbures. Nous sommes dans le cadre de ce plaidoyer pour prendre en charge le leadership des femmes dans ce secteur-là. Le secteur des hydrocarbures, est un secteur émergent au Sénégal avec la découverte du pétrole et du gaz dans le pays ».