Mme Aminata Sow, délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale, a présidé ce mardi 11 octobre 2022, la réunion du Comité technique de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Protection sociale sur le lien entre protection sociale et sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette rencontre d’échange a pour objectif d’instaurer plus de cohérence et de complémentarité entre les instruments pour accélérer   la marche vers l’élimination de la pauvreté et des inégalités.

Mme Aminata Sow, délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale a rappelé que le Gouvernement du Sénégal, à travers l’Axe 2 du PSE : « Capital humain, protection sociale et développement durable », a affirmé sa volonté de faire de la protection sociale un instrument de réduction des inégalités sociales.

Elle estime que ce repositionnement de la protection sociale au cœur de la politique économique et sociale a permis la création de la DGPSN dont l’un des premiers chantiers a été l’élaboration de la SNPS 2016-2035. 

D’après Mme Aminata Sow, grâce aux efforts conjugués du gouvernement, de la Société civile, des partenaires au Développement et des partenaires sociaux, de réelles avancées ont été enregistrées dans le domaine de la protection sociale avec la mise en œuvre de plusieurs projets et programmes, notamment :le Programme national de Bourses de Sécurité familiale avec un important transfert monétaire pour 316 914 ménages a permis d’améliorer la consommation mensuelle par tête des ménages bénéficiaires de 1200 FCFA (Evaluation d’impact du PNBSF par la BM) ; le Programme de Couverture Maladie universelle a permis d’étendre la couverture du risque maladie à plus de 40%. Ce programme, comportant des gratuités pour les enfants de moins de cinq ans, pour les personnes âgées (plan sésame), pour la césarienne, permet de soulager les populations vulnérables ; le programme de Carte d’Egalité des Chances destiné aux personnes handicapées, envisage d’offrir un revenu, une éducation, une formation, une couverture santé, un emploi etc. à ses bénéficiaires.

Elle a tenu à préciser que le Registre national unique (RNU) a été mis en place. Et construit à travers une approche participative et inclusive avec un questionnaire unifié, Mme Sow estime que le RNU se veut une base de données dynamique dont la vocation est de rendre plus efficace et efficiente le processus de ciblage dans les programmes de filets sociaux.

« La mise en œuvre de ces programmes a contribué à la réduction de la pauvreté dont le taux est passé de 42,8 % en 2011 à 37,8 % en 2018/19, soit une baisse de 5 points de pourcentage (Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages -EHCVM). La survenue de la pandémie à Covid-19 et la crise Ukrainienne ont fini par intensifier les besoins des populations, allant jusqu’à installer, par endroits, une insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi, le moment n’est-il pas venu de lier les instruments de protection sociale à ceux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour mieux faire face à cette situation. C’est dans cette optique que s’inscrit cette réunion du comité dont l’objectif est d’instaurer plus de cohérence et de complémentarité entre les instruments pour accélérer la marche vers l’élimination de la pauvreté et des inégalités », dira Mme Aminata Sow.

L’objectif général de l’atelier est de faire prendre conscience par les acteurs du lien étroit entre la protection sociale et de la sécurité alimentaire et de nutrition.

Plus spécifiquement, il s’agit de : partager la politique de sécurité alimentaire et résilience ; partager la politique nationale de développement de la nutrition ; échanger sur les relations entre Protection sociale, sécurité alimentaire et nutrition afin de renforcer la collaboration entre acteurs.