Le Service régional du commerce de Dakar a démarré ce prix ce lundi 14 novembre 2022de la campagne de contrôle des nouveaux prix.  L’opération a débuté à la Medina Rue 15×8 dans les boutiques. Le constat, c’est le fait que quelques commerçants s’entêtent à pratiquer les nouveaux prix surtout sur le sucre.

M. Oumar Diallo, directeur du commerce extérieur, a affirmé : « Nous avons commencé par les secteurs du détail pour voir au niveau, en termes d’application si les commerçants respectent les prix. Nous avons constaté que sur le riz, sur l’huile, les prix sont respectés par contre sur le sucre, il y a des pratiques que nous avons constaté et les éléments de justification que nous ont produit les commerçants, c’est de dire qu’ils ont acheté sur un ancien prix et un stock qui n’est pas épuisé. Cet argumentaire ne tient pas dés l’instant que les mesures ont été annoncées depuis une semaine et tout le monde avait le loisir et la latitude de prendre ses dispositions pour faire appliquer les nouvelles mesures. Il faut préciser aussi une chose, qu’en termes de renoncement l’Etat a fait d’énormes efforts sur ces prix-là, sur ces produits pour qu’on puisse avoir ces baisses ».

Selon le directeur du commerce extérieur, les subventions qui ont été faites et des mesures de soutien au prix qui ont été prises dans l’ordre de 150 milliards leur ont permis aujourd’hui d’avoir des baisses de 25 F sur le riz, moins de 25 F sur le sucre et pratiquement de moins de 100 F sur l’huile.

« Et aujourd’hui, l’application ne devrait souffrir d’aucune difficulté au niveau des commerçants détaillants vus que nous avons fini de remettre en place les stades de commerce, import, grossiste, demi grossiste et détaillant et les marges des détaillants qui leur reviennent de droit ont été rétablies notamment sur le riz où le commerçant détaillant gagne 15 000 F la tonne, soit 750 F le sac. Sur le sucre le commerçant détaillant gagne pratiquement 25 000F sur la tonne c’est-à-dire 25 F pour chaque kilo et sur l’huile pratiquement le commerçant gagne sur chaque bidon 500 F, donc à ce niveau-là les détaillants ont été largement pris en compte dans les nouvelles structures de prix », dira-t-il.

Il rajoute : « C’est à ce titre-là aujourd’hui que nous sommes intransigeants par rapport à l’application des mesures sur le terrain et nous avons constaté aussi que, à côté de cela, nous avons procédé à des saisies notamment sur du sucre qui n’a pas fait l’objet d’un respect des prix. Pour le moment à mi-journée, voila un peu le bilan qu’on peut tirer. C’est une satisfaction dés l’instant que nous pouvons estimes que l’ensemble des commerçants que nous sommes en train de visiter sont en train de respecter les prix et les affichages ».

Des commerçants qui font l’objet de procès-verbaux pour non-respect des nouveaux prix

« Actuellement les commerçants qui font l’objet de procès-verbaux, ce sont ces commerçants-là qui n’ont pas respectés les nouveaux prix. Et comme je vous l’ai dit tantôt, c’est sur le sucre cristallisé que nous avons constaté le plus de cas de pratiques de prix illicites. Les gens sont dans un minimum de 650 à 700 F alors que le prix homologué, il est à 575F. Dans ce cas de figure, non seulement, nous verbalisons mais ensuite, nous procédons à la saisie, au retrait de ce produit-là entre les mains du détenteur. Maintenant derrière, il va falloir qu’on veille à ce que des sanctions exemplaires leur soient appliqués pour qu’aujourd’hui, demain, personne ne puisse reprendre ces activités de pratique de prix illicites », conclut le directeur du commerce intérieur.

Il poursuit : « Nous avons d’abord une sanction pécuniaire qui va des transactions entre 100 000F jusqu’à 200 millions. Et nous avons même des peines privatives de liberté qui peuvent vous priver de votre liberté d’un mois à trois mois maximums. Maintenant, derrière aussi la troisième sanction, c’est que nous confisquons le gain illicite que vous avez accumulé du fait de l’augmentation du prix. Donc, il y a trois sanctions, ces trois sanctions-là, on peut les alterner, soit vous payez une transaction pécuniaire ou bien, on vous remet à la disposition du procureur de la Republique. Il faut préciser que les prix ont été fixés pour la région de Dakar, donc pratiquement aujourd’hui, les opérations se déroulent à Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Keur Massar. Au niveau des régions, les gouverneurs de région sont en train de tenir les conseils régionaux de la consommation qui vont déterminer les prix pour chaque région et à partir de la semaine prochaine, les mêmes opérations seront conduites au niveau de chaque région pour faire appliquer les mesures de baisse ».