En marge du lancement des activités du Bureau Afrique Subsaharienne de RSF tenu le mercredi30 novembre 2022, M. Christophe DELOIRE, Secrétaire Général de RSF a affirmé qu’ils feront tout pour Pape Alé Niang sorte de prison.
M. Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), dans sa communication, a affirmé : « Le Sénégal, c’est évidemment comme Diatou l’a dit, un pays extrêmement important qui doit être un modèle régional et d’ailleurs , il faut saluer les propos qu’a tenu le Président Macky Sall lorsqu’il a été élu de dire pendant son mandat, aucun journaliste ne serait placé en détention, il l’a répété en 2018 quand on a lancé le partenariat sur l’information et la démocratie, un engagement fort, ça fait dix ans bon malheureusement, là cet engagement a été démenti qu’il ( Macky Sall) fasse en sorte que ça soit une parenthèse courte et que Pape Aly Niang sort de prison. J’ai obtenu un permis de visite, j’irai demain matin, on fera tout pour qu’il sorte très vite, je sais qu’on est nombreux ».
Le Secrétaire Général de RSF souligne que le bureau couvrira l’ensemble des activités en Afrique, à l’exception de celles qui sont couvertes par notre bureau de Tunis en Afrique du Nord. Il poursuit : « L’Afrique, c’est un continent important pour RSF. RSF a commencé son internalisation par des activités en Afrique. Il faut dire que l’Afrique, c’est toujours chargée de donner beaucoup de travail à RSF, ça, on peut rendre hommage à l’Afrique, elle donne du travail aux organisations du droit à l’information, et de la liberté de la presse. La seconde chose, je pense que l’Afrique a quelque chose à apprendre au monde sur les questions du journalisme. L’Afrique est un continent sur lequel, on est attaché au droit, au devoir. Et le journalisme, c’est des droits et c’est des devoirs. Et sur toutes ces questions, c’est fondamental et l’Afrique a apporté ».
Et M. Christophe Deloire de rajouter : « Nous sommes confrontés à un chaos informationnel qui nous tire vers le bas, qui nous tire vers le bas en tant qu’être humain et qui nous tire vers le bas en tant que démocratie et disons-le. Il est urgent de remettre même pas un ordre mais des principes dans ce chaos informationnel, des règles démocratiques et tout le travail auquel nous a invité Diatou, c’est un travail que RSF a engagé grâce à des initiatives systémiques, grâce au partenariat sur la formation et la démocratie, on a obtenu la signature de 50 Etats ».
Il estime que RSF est une organisation qui se développe dans l’ensemble du monde qui se complexifie sur les questions régulation de l’internet, marché de l’information, de confiance avec le public mais les enjeux sont majeurs.
« Si on défend le droit à la liberté d’opinion et d’expression et la liberté d’opinion d’expression, ce n’est pas simplement dire ce qui nous passe par la tête, c’est aussi des responsabilités, c’est le seul droit de l’homme, droit international sur lequel, il y a des responsabilités et les responsabilités, c’est notamment, c’est ce qui est attaché au journalisme », dira-t-il.
M. Sadibou Marone, Directeur Afrique de l’Ouest de RSF, a affirmé : « Nous pensons ce soir à notre confrère Pape Alé Niang, arrêté depuis le 6 novembre, il aurait dû être avec nous ce soir puisque nous l’invitions et l’associons à nos activités. Nous l’avons toujours dit dans nos messages que la place de Pape Alé n’est pas en prison. Nous en profitons pour saluer la mobilisation de la coordination des associations de presse, des doyens de la presse qui font des actions pour demander sa libération. Nous sommes réunis pour lancer les activités du bureau à Afrique des reporters sans frontières et après deux années de fonctionnement comme bureau régional pour l’Afrique de l’ouest, donc RSF a décidé de délocaliser ses opérations en Afrique à partir de Dakar qui devient un hub pour la défense de la liberté de la presse, un hub pour la gestion des projets de promotion de la liberté de la presse, un hub pour le plaidoyer et des campagnes en faveur de la liberté de la presse et d’un journalisme de qualité ».
Quant à Mme Diatou Cissé Coulibaly, ancien secrétaire général du synpics, elle affirme : « Je pense que notre métier plus jamais subit une énorme pression, une pression particulière des réseaux sociaux qui sont quand même devenus un espace sans loi où opèrent le journaliste citoyen, l’insulteur public, l ’expert patenté, le complotiste, le propagandiste populiste, le communautariste, le conservateur radical ».