La direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Note de conjoncture-Troisième trimestre 2022 », note une diminution de 43,2%, des débarquements au troisième trimestre 2022 concernant la pêche artisanale.

« En rythme trimestriel, l’activité de pêche s’est contractée de 32,0%, au troisième trimestre 2022. Ce mauvais résultat est imputable aussi bien à sa composante artisanale (-43,2%) qu’à celle industrielle (-7,5%). S’agissant de la pêche artisanale, les débarquements ont diminué de 43,2%, en rythme trimestriel, en liaison avec les contreperformances des captures dans les régions de Thiès (- 54,4%), de Ziguinchor (-71,6%), de Dakar (-6,3%) et de Fatick (-59,5%) », souligna la source.

D’après le document, à Dakar, la baisse notée est consécutive au déplacement de l’upwelling (remontée vers la surface des eaux froides riches en éléments nutritifs) et à l’interdiction de la pêche nocturne sur la période. Et pour la région de Thiès, le démarrage de l’hivernage et la fin de la grande campagne de pêche sur la côte nord (Cayar à Fass-Boye) ont été déterminants au recul des captures.

Concernant Fatick, la Dpee souligne que la contreperformance est liée au repli des unités de pêche saisonnière au niveau du site de Djiffère, l’interdiction de la pêche nocturne en vigueur depuis le 1er juillet 2022 et la fermeture de la pêche crevettière (repos biologique).

 Concernant la pêche industrielle, une baisse de 7,5% est enregistrée au troisième trimestre, dans le sillage de la baisse des entrées de navires au port de Dakar (786 navires au troisième trimestre 2022 contre 830 navires au deuxième trimestre 2022).

« Sur un an, l’activité de pêche a enregistré un repli de 11,1% au troisième trimestre 2022, imputable aussi bien à sa partie industrielle (-8,1%) qu’artisanale (-13,2%), en liaison avec la rareté progressive des espèces. Sur les neuf premiers mois de 2022, une baisse de 3,5% des captures est notée, essentiellement portée par la pêche industrielle (-6,3%). Le repli noté est spécifiquement lié à la rareté progressive des espèces, à la dégradation continue des écosystèmes marins et à la hausse des coûts de production. Ces facteurs ont été corroborés par la baisse des entrées de bateaux au niveau du port de Dakar, sur la période (2 357 navires sur les neuf premiers de 2022 contre 2 868 navires à la même période en 2021) », note la source.