D’après la Banque mondiale, la crise de la dette à laquelle sont confrontés les pays en développement s’est aggravée. Et 60 % des pays les plus pauvres sont surendettés.

« En 2022, la crise de la dette à laquelle sont confrontés les pays en développement s’est aggravée. Les niveaux d’endettement cumulés de ces pays ont augmenté au cours de la dernière décennie, sachant qu’environ 60 % des pays les plus pauvres sont surendettés ou fortement menacés de l’être », précise la Banque mondiale dans son document. 

Toujours d’après la Banque mondiale, le fardeau de la dette empêche les pays les plus pauvres de réaliser des investissements essentiels pour leur développement, comme les réformes économiques, de santé, ou en faveur de l’action climatique et de l’éducation. Et la composition de la dette a radicalement changé depuis 2010, les créanciers privés occupant une place de plus en plus importante. 

D’après la source, selon le rapport 2022 sur la dette internationale de la Banque mondiale, fin 2021, les prêteurs privés détenaient 61 % de la dette publique et garantie par l’État des pays à revenu faible et intermédiaire. Et par ailleurs, la dette bilatérale est marquée par le rôle grandissant de pays qui n’appartiennent pas au Club de Paris (tels que la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et autres préteurs non traditionnels). 

« Si elle contribue à diversifier et à répartir les risques, la multiplication des créanciers complique les restructurations de dette. Cette évolution est particulièrement préoccupante alors que la croissance mondiale piétine, faisant craindre une « stagflation », et que les initiatives mondiales telles que le Cadre commun du G20 se sont avérées jusqu’ici insuffisantes », précise-t-on dans le document.