Le Ministre des Finances et du Budget, M. Mamadou Moustapha BA a précisé ce mardi 17 janvier 2023, l’atelier de lancement de la gestion 2023. Selon le ministre des Finances, le démarrage de la gestion 2023 a été effectif le premier jour ouvrable de l’an avec un taux d’exécution de 5%.

« A cet effet, dans le souci d’éviter des dysfonctionnements préjudiciables à la gestion budgétaire 2023, j’ai instruit le Directeur Général du Budget à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de vous accompagner pour l’exécution efficace des dépenses de vos départements respectifs. Ainsi, le démarrage de la gestion 2023 a été effectif le premier jour ouvrable de l’an avec un taux d’exécution de 5% comme nous nous y étions engagés à la clôture du marathon budgétaire 2022 », a souligné M. Mamadou Moustapha BA, ministre des Finances et du Budget.

D’après le ministre des Finances, les régies financières, les services des Impôts et domaines, des Douanes et du Trésor public sont tous mobilisées pour l’atteinte des objectifs en matière de mobilisation de recettes et de ressources financières, pour assurer une couverture harmonieuse des charges publiques.

« Ainsi, la gestion 2023 verra l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie de mobilisation des Recettes à Moyen Terme (SRMT), qui se traduira par l’élargissement de la base fiscale et l’amélioration du recouvrement. Comme par le passé notre pays continuera d’adopter une stratégie d’endettement modérée et prudente et de poursuite de la politique d’optimisation et de rationalisation de la dépense publique », souligne M. Bâ.

Il estime que la présente gestion sera marquée par la poursuite des réformes budgétaires avec une responsabilisation accrue des acteurs, qui devra se traduire dans le processus de l’exécution du budget par une meilleure efficacité. Et cette responsabilisation s’accompagne cependant par un renforcement du contrôle interne budgétaire et la planification infra annuelle des dépenses à exécuter.

Et le ministre des Finances de poursuivre : « Je voudrais rappeler que le budget de l’année 2023, arrêté à 6411,5 milliards est bâti, à partir d’hypothèses de reprise progressive de l’activité économique avec comme fait majeur le début de l’exploitation des ressources d’hydrocarbure, qui devra avoir un impact sur la croissance économique, attendu à 10,1 %, contre 4,8% en 2022 et 6,5% en 2021 ».

M. Mamadou Moustapha BA de rajouter : «  Il n’est pas inutile de rappeler que le budget de cette année intervient dans un contexte : de prolongement de la crise russo-ukrainienne, de consolidation de la politique de justice et d’équité sociale chère à Monsieur le Président de la République,  à travers la revalorisation des salaires (+236 milliards FCFA),de lutte contre la vie chère, grâce à la poursuite des subventions (550 milliards FCFA dont 450 milliards FCFA pour l’énergie et 100 milliards FCFA pour les denrées de première nécessité, non compris les renonciations de recettes fiscales), et de soutien accru aux ménages les plus vulnérables (avec des bourses de sécurité familiale qui passent de 25 000 à 35 000 FCFA par trimestre, et des effectifs qui passeront à terme à 500 000 ménages contre 316 000) ».

Rappelons que cette rencontre qui entre dans le cadre du démarrage de la gestion budgétaire 2023 a pour objectif de tirer les principaux enseignements de l’exécution budgétaire de l’année 2022 d’une part et d’autre part, de présenter les grandes orientations pour la mobilisation des crédits de la gestion 2023.