M. Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président de l’Union africaine, et le groupe de la Banque africaine de développement co-organisent du 25 au 27 janvier 2023 à Diamniadio, un sommet DAKAR 2 de trois jours sur le thème « Nourrir l’Afrique : Souveraineté alimentaire et résilience ». Le Sommet vise à réunir les gouvernements, le secteur privé, les organisations multilatérales, les ONG et les scientifiques pour relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique.

D’après le communiqué de la FAO, lors du Sommet Dakar 2, un événementaxé sur l’action, les chefs d’État et de gouvernement africains mobiliseront leurs ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour exploiter le potentiel agricole et alimentaire de l’Afrique, transformant ainsi les efforts de plaidoyer en actions concrètes.

« À l’échelle mondiale, 828 millions de personnes souffrent de la faim, l’Afrique représentant 249 millions, soit un tiers du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde. La réalisation de l’objectif de développement durable numéro 2 sur la faim zéro ne peut être atteinte que si elle est atteinte en Afrique, laquelle doit être au centre des préoccupations car le nombre de personnes sous-alimentées y augmente plus rapidement que partout ailleurs dans le monde », précise dans le document susmentionné.

D’après la source, Nourrir le monde exige donc que les systèmes alimentaires mondiaux soient modifiés pour libérer pleinement le potentiel de production alimentaire de l’Afrique.

Le continent importe plus de 100 millions de tonnes métriques de nourriture

« Bien qu’il dispose de 65% des terres arables sur la planète pour nourrir 9 milliards de personnes dans le monde d’ici 2050, le continent importe plus de 100 millions de tonnes métriques de nourriture au coût de 75 milliards de dollars par an. L’Afrique a le potentiel de se nourrir et de contribuer à nourrir le monde. Ses vastes zones de savane sont estimées à elles seules à 400 millions d’hectares, dont seulement 10% (40 millions d’hectares) sont cultivés », précise-t-on dans le document.

Et le document de rajouter : « Investir dans l’augmentation de la productivité agricole, soutenir les infrastructures, les systèmes agricoles intelligents face au climat, avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire peut aider à transformer l’Afrique en un grenier pour le monde ».

28,5 et 36,6 milliards de dollars par an pour atteindre l’objectif Faim Zéro en Afrique

« Pour atteindre l’objectif Faim Zéro en Afrique, il faudra entre 28,5 et 36,6 milliards de dollars par an. Avec la suppression des obstacles au développement agricole facilitée par de nouveaux investissements, on estime que la production agricole de l’Afrique pourrait passer de 280 milliards de dollars par an à 1 billion de dollars d’ici 2030 », souligne-t-on dans le document.

D’après la FAO, pour diversifier davantage les sources d’approvisionnement alimentaire pour le monde, au milieu des effets persistants de la guerre en Ukraine et de ses effets systémiques à l’échelle mondiale, et pour assurer l’approvisionnement alimentaire de l’Afrique, il est maintenant essentiel de soutenir les efforts visant à libérer le potentiel agricole de l’Afrique, pour une production alimentaire durable. Et l’Afrique a tout à gagner, et le monde a tout à gagner d’un tel effort concerté.

Toujours d’après la FAO, le programme du Sommet est axé sur les priorités suivantes : Mobiliser un engagement politique de haut niveau autour de la production, des marchés et du commerce pour mettre en œuvre des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour certains pays ; Mobiliser et aligner les ressources gouvernementales, les partenaires de développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire à grande échelle dans chaque pays ; Partager les expériences réussies en matière d’alimentation et d’agriculture dans certains pays et réussies des plateformes pour intensifier le soutien à l’agriculture ;Doubler la productivité agricole grâce à des technologies de pointe, à l’élevage et à l’aquaculture et à des services consultatifs adaptés au climat. Soutenir la recherche et le développement pour un pipeline de technologies agricoles résilientes au climat ;Développer l’infrastructure et la logistique nécessaires avec les zones spéciales de transformation agro-industrielle pour construire des marchés et des chaînes de valeur alimentaires et agricoles compétitives.